Aéroport de Nantes : « des avancées » pour la protection des riverains (maire de Saint-Aignan)

La commune de Saint-Aignan-Grandlieu, en bout de piste de l’aéroport de Nantes, a obtenu du gouvernement « des avancées » sur la protection des riverains, deux mois et demi après l’abandon du projet de transfert de la plateforme à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), a souligné samedi son maire.

« Sur la protection des riverains, il est clair que nous avons obtenu des avancées, même si la meilleure avancée aurait été le transfert de l’aéroport parce qu’il y avait moins de riverains à protéger », a estimé Jean-Claude Lemasson, maire divers gauche de Saint-Aignan, lors d’une réunion d’information du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta).

M. Lemasson, qui a rencontré jeudi le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, a eu « l’assurance » qu’un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) « sera bien réalisé », une demande faite à l’Etat depuis novembre. Ce PPBE, obligatoire quand le trafic dépasse, comme à Nantes-Atlantique, les 50.000 mouvements d’avions annuels, permet de « demander des mesures de protection directes, comme un couvre-feu », a rappelé le maire de Saint-Aignan.

« Ce sera sans doute l’action la plus complexe à mettre en œuvre puisque ça va forcément amoindrir l’attractivité économique de la plateforme » aéroportuaire, a convenu Jean-Claude Lemasson. « Un arrêté ministériel est en cours d’écriture » pour que Nantes-Atlantique soit sur la liste des aéroports bénéficiant d’un PPBE, a-t-il indiqué.

L’édile a également obtenu du ministre un calendrier sur les révisions des plans de gêne sonore (PGS) et d’exposition au bruit (PEB). Le premier donne la possibilité d’avoir des aides financières pour insonoriser son logement et sa révision doit être étudiée par la commission consultative de l’environnement de la plateforme aéroportuaire, que la préfecture va réunir pendant « la deuxième quinzaine d’avril », selon M. Lemasson.

Deux enquêtes publiques liées à la révision du PEB, devant valider ou non la faisabilité d’un allongement de l’unique piste de l’aéroport de Nantes-Atlantique, auront quant à elles lieu « au second semestre 2020 », a fait savoir le maire.

M. Lemasson n’a cependant obtenu « aucune réponse » de Nicolas Hulot sur les possibilités de « déroger à la loi littoral », qui gèle actuellement la construction dans le bourg de 4.000 habitants, du fait de sa proximité avec une réserve naturelle, le lac de Grand-Lieu.

Le maire de Saint-Aignan entend demander au Premier ministre Edouard Philippe, qui l’a invité à Paris, les « mesures compensatoires exemplaires » promises lors de l’annonce de l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, accueillie sous les huées à Saint-Aignan fin janvier, doit revenir « autour de la mi-avril » selon M. Lemasson, à mi-étape de sa mission de six mois sur le réaménagement de Nantes-Atlantique.

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