Aéroports: ADP va devoir procéder à des « ajustements » sur l’emploi

« Notre entreprise va devoir s’adapter à la nouvelle donne. (…) Nous devrons procéder à des ajustements de même nature que ceux des compagnies aériennes. Nous travaillons à une adaptation de notre projet industriel » a déclaré M. de Romanet à l’hebdomadaire Journal du Dimanche (JDD) sans donner de détail chiffré sur les pertes d’emploi à prévoir. Néanmoins, il a chiffré la baisse du trafic des aéroports sous sa gestion, qui devrait être, en 2020, « 60 % inférieur à celui de 2019 » en raison des conséquences de la crise sanitaire du covid19.

« À la fin de l’année, nous pourrions être à 65-70 % d’une activité normale. C’est un choc historique. Nous allons perdre plus de 50 % de notre chiffre d’affaires, qui pourrait être amputé d’environ 2,5 milliards d’euros » précise-t-il. L’absence de la seule clientèle chinoise se fera sentir, puisqu’elle représentait en 2019, 2% du trafic du groupe et 15% du chiffre d’affaires de ses commerces.

Le groupe ADP, qui a mis « 85% de ses effectifs en activité partielle » durant le confinement se prépare néanmoins à rouvrir vendredi prochain l’aéroport de Paris-Orly, fermé au trafic depuis le 31 mars. « Le 26 juin, 25 liaisons seront ouvertes à Orly. La Corse sera la principale destination domestique, les autres restant pour l’essentiel à Charles-de-Gaulle. Mais on pourra aussi se rendre dans une douzaine de pays de l’espace Schengen » dont le Portugal et la Grèce et vers les territoires d’outre-mer, a détaillé M. de Romanet.

Début juillet, Orly devrait compter 130 vols par jour au lieu de 650 habituellement. ADP prévoit d’abord la réouverture du terminal Orly3, le plus moderne, et d’enchaîner ensuite avec Orly 4, puis Orly 1 et 2.

« Je ne crains pas d’attente excessive aux postes d’inspection filtrage pas plus que pour les formalités de police aux frontières » a dit M.de Romanet car « le trafic sera plus faible pour un nombre de policiers inchangé ». Le responsable espère qu’Orly retrouve « une activité normale » en 2022-2023, alors que pour Roissy Charles-de-Gaulle, qui accueille actuellement 20.000 passagers par jour au lieu de 230.000 habituellement « ce sera un peu plus long » avertit-il.

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