Air France/KLM: « juillet serait idéal » pour désigner le nouveau PDG pour Le Maire

Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a souhaité dimanche que le nouveau PDG du groupe Air France-KLM soit désigné dès juillet, ce qui serait une situation « idéale », en soulignant que Philippe Capron évoqué pour le poste n’est qu' »un candidat parmi d’autres ». « Juillet serait idéal, le plus tôt sera le mieux (…) ça se comptera en semaines pas en mois (..) mais il faut regarder les différentes candidatures », a souligné M. Le Maire, lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Interrogé pour savoir si Philippe Capron, directeur financier de Veolia, présenté comme le favori par plusieurs médias, était un « bon candidat », M. Le Maire a répondu: « c’est un candidat parmi d’autres, nous allons regarder avec tous les actionnaires du groupe, je vous rappelle que (l’américain) Delta Airlines, (le chinois) China Airlines sont actionnaires » aux côtés de l’Etat français qui détient 14,3% du capital.

« Ce n’est pas le fait du prince, le choix du président d’Air France, il faut de l’expérience, il (M. Capron) fait partie des candidats, il n’est pas le seul », a expliqué M. Le Maire, en énumérant les qualités souhaitées pour le poste. Il faut « l’expérience, une capacité à relancer le dialogue social qui est au point mort et être capable de redonner à Air France la compétitivité perdue ces derniers mois ».

« Fleuron magnifique »

Le ministre a souligné son attachement à une compagnie qui est « un fleuron magnifique ». « Il n’y a pas de temps à perdre, j’aime Air France, j’ai envie que ça continue, ça ne peut continuer que s’il y a un bon patron qui reprenne le dialogue social », a-t-il ajouté. Quinze journées de grève entre fin février et début mai ont coûté entre 300 et 350 millions d’euros à la compagnie, selon la présidente non exécutive Anne-Marie Couderc qui assure l’intérim depuis le départ de Jean-Marc Janaillac en mai.

Sur la privatisation prévue d’Aéroports de Paris (ADP, dont l’Etat contrôle encore 50,6% du capital), M. Le Maire a répété « la volonté très ferme » du gouvernement et du président Emmanuel Macron de « protéger les intérêts des Français ».

Il s’agit de protéger « le foncier, les pistes, les aéroports eux-mêmes, les terrains qui ne sont pas construits » dont l’Etat n’est pour le moment pas propriétaire mais qui le sera de nouveau « dans 70 ans ». Pour les tarifs, le gouvernement ne veut pas agir comme pour les autoroutes, dont la privatisation par le gouvernement de Dominique de Villepin en 2005 est très décriée, « ils seront contrôlés par l’Etat tous les cinq ans ». La composition de l’actionnariat — avec l’entrée éventuelle d’intérêts chinois — est quelque chose de « très important aussi » et sur le plan de la sécurité, « les douanes, le contrôle des personnes, la sécurité aux frontières seront du ressort de l’Etat français », a garanti le ministre.

(Avec AFP)

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