Analyse et Stratégie : ALTRAN TECHNOLOGIES : « Short list » : deux nouvelles opportunités pour ce cabinet d'analystes

Comme tous les mois, le cabinet d’analystes nantais Portzamparc actualise la « short list » de ses cinq valeurs moyennes favorites, sur la base des fondamentaux et du potentiel boursier à court terme. Font donc leur entrée deux valeurs, Altran Technologies et HighCo, qui viennent remplacer Prodways, après sa bonne performance boursière en juillet, et Infotel, pour laquelle aucune publication n’est attendue en août. Actia Group, GL Events et Manitou complètent la sélection.

HighCo. Objectif : 7 euros

Pour les analystes, la croissance décevante de 2017, à 1,4% à périmètre et taux de change constants, a fortement pénalisé l’action du groupe de marketing digital, qui perd près de 17% en un an en Bourse et reste stable depuis le début de l’année. Mais pour Portzamparc, ce ralentissement résulte de difficultés temporaires sur les solutions de micro-paiement et d’un effet de base très défavorable, 2016 ayant été une année record avec un bond de l’activité de 12,6% pro-forma.

Alors que le premier semestre a été plutôt dynamique avec une croissance organique de 2,2%, la deuxième partie de l’année devrait bénéficier d’un effet de base favorable cette fois-ci, et l’objectif d’accélération de la croissance organique a été confirmé. La marge opérationnelle ajustée de 18,1% en 2017 devrait également progresser, en ligne avec les prévisions d’HighCo.

Par ailleurs, le cabinet estime à 7,1 le ratio de VE/ROC (valeur d’entreprise/résultat opérationnel courant), un niveau attractif pour le secteur, d’autant que la montée à 100% du capital de Useradgents il y a un mois doit permettre de renforcer l’offre mobile du groupe, avec un effet de périmètre de 7% sur le chiffre d’affaires. En parallèle, Portzamparc reste attentif au potentiel de M&A lié au géant britannique de la publicité WPP, détenteur de 34% du capital de HighCo et qui a prévu de « passer en revue ses participations ».

Altran. Objectif : 11,7 euros

Après la découverte de 10 millions d’euros de bons de commande fictifs chez la société américaine Aricent, acquise en mars, la sanction boursière de 28% (soit 870 millions d’euros de capitalisation) est jugée excessive par Portzamparc. Dans le pire des cas, les analystes estiment que l’impact de ces malversations serait « une dégradation permanente de la marge d’Aricent à 15,6% vs 18,7%, soit une perte de 20,3 millions de dollars d’Ebit » et donc un impact sur la capitalisation boursière de seulement 220 à 300 millions de dollars, sur la base des ratios de valorisation du secteur. Le cabinet estime par ailleurs que « le risque d’une autre découverte est assez faible (agissement d’un employé senior, auprès d’un client, sur un type de contrat) ».

Cette correction offre une opportunité d’investissement. Si les résultats du premier semestre sont attendus en demi-teinte, l’audit interne d’Aricent devrait « réaligner la valorisation de la société avec la réalité ». La valorisation DCF (méthode des cash flows actualisés) d’Altran utilisée par le cabinet fait ressortir un potentiel important, d’autant que la décote vis-à-vis des comparables est substantielle.


Investir – Analyses et opinions – Les Echos Bourse