Analyse et Stratégie : BlackRock conseille de rééquilibrer ses positions

A la suite du fort recul des places financières, les pondérations des actions au sein des portefeuilles ont naturellement dérivé à la baisse. Par exemple, un portefeuille investi avant la crise à 60% en actions ne le serait plus qu’à 50%. Jean Boivin, stratégiste du BlackRock Investment Institute, préconise de revenir aux allocations antérieures.

« Nous estimons que les pondérations de référence conservent tout leur sens. Cela implique un besoin de rééquilibrer les portefeuilles, en achetant des actions et en vendant des obligations. Il nous paraît toutefois prématuré de surpondérer les actions. Dans l’attente que le nombre d’infections par le coronavirus ait atteint un pic et que des mesures décisives aient été prises pour stabiliser l’économie et les marchés, il nous semble prudent de commencer à se positionner à contre-courant des fluctuations du marché en procédant à un rééquilibrage. Le bon moment pour le faire variera selon les investisseurs et devra tenir compte de considérations telles que les coûts de transaction et la liquidité du marché. »

Cet expert anticipe une contraction marquée de la croissance au deuxième trimestre. Mais « l’incidence durable sur l’activité, lorsque celle-ci reprendra, devrait cependant être limitée, à condition toutefois que les autorités aient opté pour une riposte budgétaire et monétaire massive qui permettrait aux entreprises et aux ménages de se maintenir à flotLa réponse politique qu’il convient d’apporter doit inclure des mesures de santé publique drastiques pour endiguer l’épidémie ainsi qu’une action décisive, préventive et coordonnée pour stabiliser les conditions économiques et les marchés financiers. Tout cela commence d’ailleurs à prendre forme. Les banques centrales ont abaissé leurs taux et adopté des mesures pour garantir le bon fonctionnement des marchés. »

Jean Boivin privilégie les Etats-Unis et la Chine, tant pour les actions que pour les emprunts privés, car ces deux pays bénéficient d’une plus grande marge d’action. Au niveau des facteurs, il recommande la qualité. En revanche, il réduit l’exposition aux actions japonaises en raison d’une marge de manœuvre monétaire et budgétaire limitée dans l’archipel. En conclusion, « la volatilité des marchés ne semble pas tenir compte de l’ampleur des actions de relance déjà décidées, sans parler de celles à venir. »

 L’avis d’Investir

Nous partageons tout à fait ce conseil. L’heure est aux achats à faire dans une optique de long terme, de préférence avec un Cac 40 en dessous de 4.000 points.


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