Banque : 60 % des Français dépassent leur autorisation de découvert

Banque : 60 % des Français dépassent leur autorisation de découvert

Selon la 3ème édition de l’étude de Panorabanques.com, comparateur de banques, sur le découvert bancaire, les Français sont un peu moins souvent en dépassement de découvert chaque mois. Mais cette situation coûte toujours très chère.

Quelle que soit leur situation financière, plus des deux tiers des Français (68 %) souhaitent disposer d’une autorisation de découvert (contre 76 % en 2013).

3 Français sur 5 sont en dépassement de découvert autorisé

L’autorisation de découvert bancaire suppose un accord préalable du banquier et la rédaction d’un écrit qui précise le montant autorisé, le taux d’intérêt et les modalités de remboursement. Parmi les Français qui utilisent leur compte bancaire à découvert, 60 % dépassent leur autorisation de découvert au moins une fois par an. Ils étaient 65 % en 2013.

Fréquence de dépassement de la limite du découvert autorisé

Les Français en dépassement de découvert souhaitent plus d’accompagnement

Ce sont les Français qui dépassent le plus souvent leur autorisation de découvert (tous les mois), qui expriment un besoin d’être accompagné par un conseiller personnel (56 %) ou de disposer d’un outil de gestion de budget (26 %). Les Français qui ne dépassent jamais leur plafond d’autorisation de découvert sont seulement 12 % exprimer ce besoin.

Le découvert est toujours plus coûteux

La mise place d’une autorisation de découvert est gratuite dans 55 % des banques du panel. Sinon, le coût est de 7 € par an en moyenne (frais de mise en place et frais annuels de dossier), hors agios et autres frais.

Les frais liés au dépassement de découvert s’élèvent en moyenne à 60,20 €. Un montant en hausse 0,7 % par rapport à 2016. Et ce coût est bien plus élevé pour les personnes en dépassement de découvert autorisé tous les mois : 185 €/an en moyenne. Ces frais sont liés au taux applicable au découvert et aux commissions d’intervention   Définition C’est une somme forfaitaire prélevée par le banquier lorsqu’il accepte de payer un chèque ou tout autre moyen de paiement, alors que le compte n’est pas suffisamment provisionné, ou que le découvert maximum a déjà été atteint. Cette somme s’ajoute aux agios et aux frais d’envoi de courrier. Les banques utilisent aussi la dénomination de « frais de forçage ».
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Le taux du découvert autorisé est de l’ordre de 8 % à 16 % voire 19 %. Il peut presque doubler en cas de dépassement de découvert, le taux du découvert ne pouvant pas dépasser le taux d’usure en vigueur. Ainsi, le taux d’usure d’un crédit de trésorerie d’un montant inférieur ou égal à 3 000 € est de 20,60 % pour le 3ème trimestre 2017.

Et les commissions d’intervention majorent le coût du dépassement de découvert. Depuis 2014, presque toutes les banques se sont alignées sur le plafond légal de 8 € par opération (limité à 80 €/mois) : pour 94 % des banques du panel en 2017 contre 91 % d’entre elles en 2014.

Depuis le 1er janvier 2014, les commissions d’intervention sont plafonnées 8 euros par opération et à 80 euros par mois. Pour les personnes en situation de fragilité financière et bénéficiant d’une offre spécifique, ou d’un compte ouvert dans le cadre du droit au compte, ce plafonnement est de 4 euros par opération et de 20 euros par mois.

L’étude 2017 a été réalisée de mai 2016 à avril 2017 à partir des données collectées sur le site de Panorabanques.com, pour les 176 banques du panel. Elle porte sur un échantillon de 84 675 personnes âgées de 18 à 50 ans.