Banque : face aux grands écarts tarifaires, CLCV conseille de faire jouer la concurrence

Devant l’« intérêt mitigé du package », cette formule forfaitaire de services bancaires, et les « écarts importants » de prix, l’association de défense des consommateurs CLCV appelle à faire jouer la concurrence dans son comparatif annuel publié lundi.

CLCV a passé au crible les tarifs en vigueur au 1er février de 127 banques en métropole et en outremer en les appliquant à trois types de profils de consommateurs : le « petit » client bancaire utilisant peu de services, le « consommateur moyen » soit un couple avec un compte joint utilisateur standard de services bancaires et enfin le « gros consommateur » ou un couple recourant souvent à des services bancaires haut de gamme.

L’association a alors procédé à une comparaison entre les tarifs de services bancaires payés « à la carte », de manière unitaire, et ceux regroupés dans une offre de « package » pour un prix forfaitaire, pour retenir à l’issue du test l’option la moins chère.

Pour le « petit » client bancaire, l’avantage va clairement aux services bancaires à la carte car le package ne l’avantagera que dans 12 établissements bancaires traditionnels sur les 101 proposant cette formule en métropole, indique CLCV dans son étude.

Le package « sera avantageux financièrement dans 51,5% (des établissements, NDLR) pour notre consommateur moyen et dans 55,4% pour notre gros consommateur de services », poursuit l’association qui conseille aux consommateurs de répertorier les services bancaires qu’ils utilisent pour déterminer leur profil et la solution la plus avantageuse.

En métropole, selon les profils, « les consommateurs paieront leur panier de services plus cher qu’en 2019 » dans 32 à 44% des banques du panel étudié. Et l’association de constater que « les clients de la Banque Postale et de la Société Générale subissent une augmentation sur plusieurs (des) profils ».

Même tendance à la hausse sur certains services, comme la carte à débit immédiat, les frais de tenue de compte ou des opérations occasionnelles comme le virement occasionnel en agence, le chèque de banque, l’opposition sur chèque ou le transfert de plan épargne logement.

Il faut « faire jouer la concurrence », exhorte CLCV, soulignant qu’un « panier identique d’opérations peut être facturé jusqu’à 2,6 fois plus cher » entre une formule à la carte et une offre groupée.

Quant aux frais pour incidents, désormais plafonnés pour la clientèle fragile, « quelques banques sont allées au-delà des engagements pris sur les plafonnements », souligne l’association qui publie les résultats détaillés de son étude sur son site .

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