Bourse de Paris : la tendance reste maussade à mi-séance (-0,19%)

La tendance restait maussade lundi à mi-séance à la Bourse de Paris (-0,19%), les investisseurs manquant d’arguments pour repartir à la conquête des niveaux les plus élevés de l’année.

A 13H58 (11H58 GMT), l’indice CAC 40 cédait 10,73 points à 5.531,21 points dans un volume d’échanges de 941 millions d’euros. Vendredi, l’indice avait fini à l’équilibre (-0,07%).

La cote parisienne avait ouvert quasiment stable avant de s’ancrer dans le rouge, sans mouvement marqué néanmoins.

La Bourse de New York s’orientait de son côté vers une petite hausse en début de séance.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,28%. Celui de l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,15% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, montait de 0,19%.

« Les marchés européens sont un peu mous ce matin, les opérateurs prenant leurs profits. Les principaux indices européens ont profité d’un élan positif récemment (…) et il semble que ceux qui poussaient à la hausse reprennent leur souffle », a noté David Madden, un analyste de CMC Markets.

Plusieurs dossiers demeuraient en toile de fond lors d’une journée sans actualité majeure. Les investisseurs continuaient de scruter l’évolution des prix du baril de pétrole, qui ont retrouvé, la semaine écoulée, leurs plus hauts niveaux depuis fin 2014, avec les tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Lundi, les cours étaient orientés à la baisse, l’Opep ayant affirmé pouvoir compenser une éventuelle baisse des exportations iraniennes.

Le cours de l’euro, dont l’affaiblissement récent face au dollar a offert un soutien aux Bourses européennes, était également observé. Toutefois, le mouvement s’inversait ce lundi, la monnaie unique se renforçant face au billet vert, tout en restant sous le seuil de 1,20 dollar.

Sanofi soutenu

Par ailleurs, les investisseurs étaient attentifs à l’évolution de la situation politique italienne, alors que le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et la Ligue (extrême droite) ont trouvé un accord de gouvernement.

« La fin de deux mois de blocage politique est positive. Toutefois, il y a aussi un fort aspect négatif, car une telle coalition pourrait avoir un impact sur la relation entre l’Italie et l’Union européenne, faisant potentiellement dérailler la lente reprise de l’économie italienne », décrypte dans une note Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Du côté des indicateurs, l’agenda était peu fourni pour débuter la semaine.

La Banque de France a estimé que le PIB devrait progresser de 0,3% au deuxième trimestre, soit autant qu’au premier trimestre.

Sur le front des valeurs, AccorHotels prenait 0,43% à 46,65 euros. Le numéro un européen de l’hôtellerie, allié au fonds Algeciras, a annoncé le rachat du groupe hôtelier chilien Atton Hoteles pour 105 millions de dollars.

Sanofi gagnait 1,16% à 64,48 euros, soutenu par le succès de son OPA sur la biotech belge Ablynx.

Air France-KLM s’appréciait de 0,35% à 7,43 euros, se reprenant un peu après une chute de 44% depuis le début de l’année. Le PDG démissionnaire du groupe, Jean-Marc Janaillac, doit passer la main mardi au profit d’une « gouvernance de transition », le temps de trouver un successeur dont la mission sera de redresser la compagnie aérienne, minée par un conflit social.

Rubis était pénalisé (-2,16% à 61,05 euros) par un abaissement de recommandation d’« acheter » à « neutre » par Goldman Sachs.

Airbus baissait de 2,51% à 96,95 euros, après l’annonce du départ de son directeur financier, Harald Wilhelm, qui quittera ses fonctions au printemps 2019.

Les opérateurs de satellites Eutelsat (+ 1,98% à 18,30 euros) et SES (+0,94% à 13,42 euros) étaient bien orientés, après le succès du lancement par la société américaine SpaceX de sa fusée de nouvelle génération Falcon 9 Block 5, vendredi.

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