Bureaux : les revenus de Gecina déclinent au 1T (-2,9%) à la suite d’importantes cessions

La foncière Gecina, spécialiste des bureaux, a vu ses revenus décliner au premier trimestre, à cause notamment d’importantes cessions d’immeubles hors de la région parisienne, a-t-elle annoncé mercredi.

Entre janvier et mars, les revenus bruts du groupe, équivalent du chiffre d’affaires, ont atteint 178,5 millions d’euros, soit un recul de 2,9% par rapport au premier trimestre 2018, selon un communiqué.

Ce recul s’explique notamment par « les effets de cessions (de sites) principalement situés hors de Paris, dont notamment le portefeuille région cédé en 2018 », détaille le groupe.

Ces cessions s’inscrivent dans le cadre du rachat par Gecina, qui détient principalement des bureaux aux côtés d’un petit portefeuille de logements, de sa concurrente Eurosic, devenu effectif l’an dernier.

Si cette acquisition a eu l’effet immédiat de faire bondir les revenus de Gecina – de presque 20% l’an dernier -, elle contraint aussi le groupe à se défaire de certains immeubles pour équilibrer son portefeuille. Or, pour une foncière, céder des actifs revient à se priver de loyers.

Ces cessions, qui ont particulièrement touché les sites détenus par Eurosic hors région parisienne, ont représenté un manque à gagner d’une quinzaine de millions d’euros au premier trimestre.

Gecina, qui assume une stratégie centrée sur les bureaux à Paris et ses abords immédiats, a aussi perdu pour plus de quatre millions de loyers à cause de la restructuration de trois immeubles, dont deux dans la capitale même et l’un à la Défense.

Le groupe met parallèlement en avant les revenus tirés de l’arrivée de sept nouveaux immeubles dans son portefeuille, la majeure partie se situant dans Paris. A un peu plus de 13 millions d’euros, ces nouveaux loyers ne compensent toutefois pas les revenus perdus.

Reste qu’à périmètre constant, les loyers du groupe progressent (+2,3%), signe qu’il a pu relever le niveau moyen demandé à ses locataires grâce à une demande francilienne qu’il qualifie de toujours élevée.

Dans ce contexte, le groupe maintient ses prévisions pour l’année : une petite hausse par action (+2%) de son bénéfice net récurrent, indicateur le plus parlant pour une foncière, certes bien moindre que l’an dernier. Cette estimation s’entend par ailleurs sans compter d’éventuelles futures cessions sur le périmètre d’Eurosic.

« Les livraisons de projets réalisées en 2018 et celles attendues en 2019 devraient permettre de compenser en grande partie les effets des cessions réalisées en 2018 » et d’autres facteurs de baisse, redit le groupe.

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