CAC 40 : La Bourse de Paris repart de l’avant après de bons chiffres européens

La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,47%) mardi, soutenue par de bons indicateurs européens qui lui ont permis de se rapprocher des 5.400 points d’il y a une semaine.

L’indice CAC 40 a gagné 25,28 points, à 5.348,16 points, dans un volume d’échanges de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait fini à l’équilibre (-0,03%).

La cote parisienne, qui a hésité à l’ouverture après le nouvel attentat ayant frappé le Royaume-Uni lundi soir, a rapidement repris du poil de la bête dans le sillage de statistiques confirmant la bonne tenue de l’économie européenne.

« C’est un peu terrible à dire », a concédé auprès de l’AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France, mais les événements tels que les attentats terroristes ne génèrent « plus d’effet de surprise », donnant un peu l’impression « que le marché s’habitue ».

Le groupe Etat islamique a revendiqué mardi un attentat-suicide qui a fait au moins 22 morts lundi soir à la sortie d’un concert de la chanteuse pop Ariana Grande à Manchester, dans le nord-ouest de l’Angleterre.

Mais ce sont surtout la publication de bons chiffres européens, preuve que « la zone euro continue d’envoyer de très bons signaux » pour M. Baradez, qui a fait réagir la cote, lui permettant de poursuivre le rebond entamé en début de semaine.

« Nous avons un marché qui se tient plutôt bien » malgré des statistiques américaines mitigées, a-t-il commenté.

Les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont en effet ralenti plus que prévu en avril tandis que l’indice d’activité manufacturière de la Fed de Richmond et les chiffres d’activité du secteur privé (PMI Markit) sont aussi ressortis en dessous des attentes, a expliqué l’analyste.

A l’inverse, en Europe, « de très bons indicateurs » ont été publiés, a estimé M. Baradez, citant une croissance de l’activité privée qui s’est maintenue dans la zone euro à son plus haut niveau depuis six ans au mois de mai tandis que dans le même temps le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands a bondi à un record historique.

Nokia en tête du SBF 120

Sur le terrain des valeurs, Nokia a décollé de 5,75% à 5,83 euros, propulsé par l’annonce d’un accord trouvé avec Apple pour régler leur contentieux sur l’utilisation de brevets appartenant au groupe finlandais.

Vivendi a gagné 1,81% à 19,39 euros, les investisseurs accueillant favorablement des déclarations du président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, faites au Wall Street Journal, le dirigeant ayant évoqué la mise en Bourse d’une part minoritaire du capital de la maison de disques Universal Music Group.

Schneider Electric a pris 1,49% à 69,38 euros alors que l’équipementier français et le producteur d’énergies renouvelables Neoen ont annoncé mardi la conclusion d’un accord-cadre pluriannuel pour déployer 750 mégawatts de solutions et de services d’énergie solaire sur trois continents, en Europe, Amérique latine et Australie.

Rexel a été soutenu (+3,75% à 15,79 euros) par des déclarations de son directeur général, Patrick Berard, lors de l’assemblée générale du groupe anticipant, selon Bloomberg, des ventes en hausse en 2017.

SFR a progressé de 2,09% à 30,80 euros alors que le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi va créer une marque unique, Altice, pour tous ses actifs, dont l’opérateur télécoms français.

Derichebourg a profité à plein (+21,99% à 6,33 euros) d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice net en forte amélioration au premier semestre.

Genomic Vision s’est quant à lui envolé de 16,25% à 3,72 euros, bénéficiant largement de la « collaboration technologique » nouée avec le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca dans le cadre de la recherche de nouveaux traitements anticancéreux.

Groupe Gorgé a gagné 8,63% à 24,81 euros après avoir annoncé qu’un montant total de 58,3 millions d’euros avait été souscrit pour l’introduction en Bourse de sa filiale Prodways, spécialisée dans l’impression 3D.

A l’inverse, Showroomprivé a reculé de 4,20% après l’annonce d’une cession de quelque 8,3% de ses titres par Accel, via un placement privé, selon Bloomberg.

Manitou a cédé 4,3% à 27,2 euros, alors que le spécialiste des chariots élévateurs a été assignée par la société J.C. Bamford Excavators devant le Tribunal de grande instance de Paris pour contrefaçon de deux brevets européens.