« C’est assez tentant de dire: contrat de travail unique, et puis les droits s’acquerront peu à peu, et finalement les gens se retrouveront en douceur dans un CDI, mais plus flexible qu’aujourd’hui », a observé M. Noyer lors d’un débat sur le code du travail aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Mais « je crois que ça ne répond quand même pas à un certain nombre de cas où on a besoin de CDD », a-t-il affirmé.
M. Noyer estime « qu’il faut quand même garder au minimum, si on va dans le contrat unique, (des) espèces de contrats temporaires, de contrats de mission en quelque sorte, correspondant à quelque chose de bien identifié et pour une durée à peu près bien identifiée ».
Conserver des « contrats temporaires »
Il a souligné qu’actuellement, on ne peut « avoir un CDD dépassant un certain temps »: « si vous avez des tâches à accomplir qui durent cinq ans et vous savez qu’au bout de cinq ans, ce sera terminé, vous ne pouvez pas embaucher des gens pour cinq ans ».
« Ou vous ne les embauchez pas et vous allez créer votre activité ailleurs, en dehors de France. En Allemagne vous pouvez le faire, il n’y a pas de problème, vous n’avez pas cette restriction », a-t-il dit.
Mais « si vous voulez le faire en France: ou vous embauchez des CDI en sachant par avance que vous devrez les licencier à la fin du travail, à grands frais, ou vous mettez en place plusieurs CDD avec des personnes différentes », a-t-il poursuivi, jugeant cela « extraordinairement compliqué ».
(Avec AFP)