Nouveau « candidat » à un plan de sauvetage européen ? Cela y ressemble …
Le gouverneur de la Banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a en effet affirmé que son pays, en récession, pourrait se voir contraint de recourir à une aide financière de ce type de la part de l’Union européenne.
But affiché : secourir ses banques, lesquelles se trouvent fortement exposées à la dette grecque.
« Chypre n’est pas loin d’une demande d’un plan de sauvetage pour faire face à l’impact de la crise grecque sur son système bancaire », a ainsi indiqué M. Demetriades au Financial Times dimanche.
Admettant par ailleurs que la dead line – fixée à fin juin – à laquelle il s’est engagé à obtenir au moins 1,8 milliard d’euros en vue recapitaliser la Marfin Popular Bank, deuxième banque du pays, lui était difficile à tenir. La probabilité d’un recours à l’UE en vue d’obtenir un plan de sauvetage augmentant de jour en jour.
Vendredi, le président chypriote Demetris Christofias n’avait pas écarté quant à lui l’éventualité que le pays ait recours au Mécanisme européen de stabilité (MES).
Rappelons que le 18 mai dernier, le Parlement a voté à l’unanimité une loi en vue de souscrire à l’émission de 1,8 milliard d’euros de nouvelles actions dans le cadre d’une recapitalisation de la Marfin Popular Bank.
Néanmoins, en retour, la Commission européenne a réfuté lundi l’idée d’un plan d’aide en faveur de Chypre.
« Nous sommes confiants dans le fait que Chypre va surmonter les défis auxquels il est confronté », a ainsi affirmé lundi Olivier Bailly, un porte-parole de la Commission européenne, interrogé sur ce sujet.
« Bruxelles est en contact étroit avec Chypre comme avec de nombreux autres pays de la zone euro. Il n’y a rien de neuf depuis les recommandations faites la semaine dernière par la Commission européenne », a tenu à souligner M. Bailly.
« La situation est exactement la même », a-t-il insisté.
Sources : AFP, Financial Times, Reuters