Covid-19 : l'Assemblée approuve 2,5 milliards supplémentaires pour les établissements de santé

L’Assemblée nationale a approuvé mercredi une enveloppe supplémentaire de 2,405 milliards d’euros pour les établissements de santé face à l’épidémie de coronavirus.

Cette rallonge avait été annoncée la veille par le ministre de la Santé Olivier Véran lors du coup d’envoi des débats sur le budget de la Sécu.

Elle a été ajoutée par voie d’amendement en première lecture au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Il s’agit de « nous assurer que les établissements de santé pourront couvrir les surcoûts et les pertes de recettes subies dans les prochaines semaines », avait indiqué M. Véran.

« Nous faisons désormais face à une seconde vague qui touche l’ensemble de notre territoire. Son impact financier est difficile à estimer mais il ne sera pas soutenable dans le cadre de l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) à son niveau actuel », avait précisé M. Véran.

« Cette enveloppe permettra notamment d’avancer à 2020 les revalorisations salariales prévues dans le cadre du Ségur (de la santé ndlr) ainsi que de provisionner les éventuels surcoûts de la 2ème vague » épidémique, indique le gouvernement dans son exposé des motifs.

Cette somme, qui s’ajoute à la hausse de 10 milliards de l’Ondam déjà prévue en 2020, doit permettre notamment l’ouverture de 4.000 lits « à la demande » dès 2020 dans les hôpitaux pour leur permettre de s’adapter à l’évolution de l’épidémie.

Elle répond également au financement des annonces jeudi dernier du Premier ministre Jean Castex en faveur des personnels, avec un avancement à décembre des hausses de salaires des personnels et une « survalorisation des heures supplémentaires » durant la crise sanitaire.

Les Républicains se sont élevés contre le fait que « rien n’est financé » et que « tout ça n’est que de la dette pour nos enfants ». A gauche, certains ont estimé que cette hausse était « la moindre des choses » mais restait « loin du compte ».

Les députés de la majorité ont à l’inverse salué « une revalorisation inédite de l’ensemble de notre système de soins ». Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a rappelé que le gouvernement faisait « le choix d’assurer temporairement une dégradation des comptes sociaux pour répondre à la crise » sanitaire.

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