Des salariés motivés améliorent la croissance de l’entreprise

Un salarié ou un cadre motivé travaillera mieux, que s’il déteste son entreprise. Ce constat de base, loin d’être révolutionnaire, est le point de départ de l’étude « Confiance et croissance: un enjeu national » que publie l’Institut Montaigne et Raise mercredi 25 novembre 2015. 81% des cadres interrogés pensent d’ailleurs que le fait d’améliorer la confiance au sein des entreprises est un levier de croissance.

« La confiance dans l’entreprise est ce qui permet d’embarquer les salariés dans l’aventure analyse Clara Gaymard, présidente du fonds de dotation Raise. Cette donnée est aujourd’hui très mal mesurée. Nous essayons de créer un indice national de confiance, comparable à celui sur la confiance des ménages par exemple ».

« Un climat de défiance, souvent qualifié de « mal français », est un frein à la fois à l’efficacité des collaborateurs et à la compétitivité de leur entreprise » note l’étude. Dans le détail, les salariés français des ETI et des grands groupes ont un indice de confiance de 6,7/10 dans leur entreprise. Ce chiffre très moyen est comparable à celui au sein des PME (de 6,8/10), ce qui montre bien la confiance toute relative des salariés français dans leurs entreprises quelles qu’en soient la taille ou le secteur étudié.

47% des salariés déclarent avoir confiance dans leur société alors que 19% d’entre eux manifestent une défiance à l’égard de celle-ci. « Un ventre mou de salariés (39%) n’est pas engagé dans l’entreprise. Il faut mesurer la population à laquelle on s’intéresse ainsi qu’aux raisons pour lesquelles ils n’ont pas confiance dans l’entreprise » analyse Clara Gaymard.

Reconstruire la confiance

« Nous voulons proposer des outils aux entreprises pour mesurer le rapport de confiance dans l’entreprise et la faire progresser grâce à une démarche très empirique » explique Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne.

De nombreux dirigeants de grands groupes ont signé une charte promouvant la confiance dans l’entreprise. Parmi les signataires, se trouvent Jean-Paul Agon (L’Oréal), Sébastien Bazin (Accor) ou encore Philippe Houzé (Groupe Galeries Lafayette). « La confiance ne se décrète pas, elle se construit. Tout est lié à la qualité du management »  ajoute le directeur de l’Institut Montaigne.

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