Devises et taux : Créances douteuses-Rome discute avec l'UE de son dispositif -source

MILAN, 18 février (Reuters) – L’Italie a engagé des négociations avec l’Union européenne pour le renouvellement de son dispositif de garanties publiques visant à aider les banques à se défaire de leurs créances douteuses, a rapporté lundi une source du gouvernement.

Selon la source, bien que les discussions pour renouveler le dispositif, qui prend fin le 6 mars, soient en cours, aucune décision n’est imminente. « Plusieurs options sont sur la table », a-t-elle dit.

L’augmentation de primes de risque sur les actifs italiens a rendu le système de garanties « Gacs » plus coûteux, mais son renouvellement reste important dans un pays qui porte encore 100 milliards d’euros de prêts à risque hérités de la crise financière de 2007-2009.

Interrogé à Milan en marge d’une conférence sur la question de savoir si le plan Gacs serat renouvelé, le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Giancarlo Giorgetti, a déclaré à la presse: « Je pense que oui, que peut-on faire d’autre? »

L’Italie a mis en place le système de garanties « Gacs » en 2016 alors que les banques italiennes ployaient sous le poids de près de 320 milliards d’euros de créances douteuses.

Après des débuts laborieux en raison de la situation des banques italiennes et de sa propre complexité, le dispositif Gacs a largement contribué aux cessions de créances douteuses en permettant aux établissements de vendre à un meilleur prix.

Sur l’ensemble de l’année 2018, 13 opérations Gacs garanties par l’Etat ont été bouclées, permettant aux banques italiennes de céder 44,3 milliards d’euros de leurs créances douteuses, selon les données du groupe de prêts à risque Credit Village.

Rome a annoncé en septembre son intention de discuter avec les autorités européennes pour obtenir l’approbation d’un nouveau dispositif, qui pourrait élargir sa portée pour y inclure les prêts susceptibles de ne pas être remboursés (UTP unlikely to pay), sans pour autant être encore défaillants.

Mais plusieurs sources ont toutefois dit à Reuters que l’élargissement du dispositif aux UTP s’avère trop compliqué à mettre en oeuvre. (Juliette Rouillon pour le service français, édité par)


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