Ne serait-ce qu’en ce qui concerne l’Ile de France, il en ressort que moins d’un ménage sur cinq âgé de 25 à 45 ans est en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins, contre près d’un sur deux âgé de plus de 45 ans.
L’analyse des données issues de Capacim par le Crédit Foncier et l’Université Paris-Dauphine souligne également la très forte disparité de la capacité d’achat immobilier d’une ville à une autre.
Une hétérogénéité territoriale qui peut être observée tant au niveau des prix de l’immobilier mais également en ce qui concerne la demande.
Fin 2012, 6 ménages sur 10 (61,7 %), en moyenne, sont en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins dans une des dix métropoles de Province étudiées. 1 ménage sur 2 (54,7 %), en moyenne, est en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins dans une des dix-neuf villes d’Ile-de-France (hors Paris) prises en compte par l’étude.
En ce qui concerne Paris, 1 ménage sur 3 (34,1 %) est en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant.
En Ile-de-France, les évolutions de pouvoir d’achat immobilier les plus significatives s’observent à la hausse : à Palaiseau (+6,8 %), Cergy (+4,7 %) et Evry (+4,5 %) mais à la baise à Neuilly-sur-Seine (-19,2 %), Paris (-17,6 %) et Boulogne-Billancourt (-12,4 %).
S’agissant de la province, les évolutions les plus significatives s’observent à la hausse à Toulouse (+6,0 %), Lyon (+4,9 %) et Nancy (+3,4 %), mais à la baisse à Rouen (-1,3 %), Bordeaux (-4,9 %) et Marseille (-14,9 %).
Autre constat notable : toujours selon les résultats de l’étude, les « mouvements contrastés enregistrés sur les prix immobiliers et sur les taux d’intérêt « ont « un impact plus important sur le pouvoir d’achat immobilier que l’évolution des revenus ou du patrimoine des ménages. »
En effet, la progression des prix de l’immobilier a favorisé ceux qui étaient déjà propriétaires et dont le patrimoine a ainsi mathématiquement progressé.
Au final, en moyenne, la capacité d’achat immobilier des « secundo-accédants » (88 % en Province ; 85 % en Ile-de-France hors Paris) est désormais trois fois supérieure à celle des « primo-accédants » (respectivement 27 % et 29 %).
Désormais affirme l’étude, « certaines villes ne semblent plus accessibles à ceux qui se lancent pour la première fois dans l’acquisition de leur résidence principale ». De quoi laisser plus que songeur …
Autre élément important : la capacité d’achat immobilier des futurs acquéreurs est fortement liée à leur âge. Moins d’un ménage sur cinq (18 %) âgé entre 25 et 45 ans et résidant en Ile-de-France est en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins à Paris contre 47 % pour la classe d’âge des 45 / 60 ans et 55 % pour celle des plus de 60 ans.
Les villes dotées des prix les plus abordables pour les 25 / 45 ans sont Nancy (avec un taux de 71,0 %), Strasbourg (66,7 %), Rennes (63,2 %) et Toulouse (60,9 %).
Sources : Crédit Foncier, le Monde
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 15 septembre 2013