Ecart accru du pouvoir d’achat immobilier

Selon une étude publiée mardi, les disparités de pouvoir d’achat immobilier se sont accrues entre 2007 et 2012, les écarts étant de plus en plus prononcés selon les villes et les profils des futurs acquéreurs.
Ne serait-ce qu’en ce qui concerne l’Ile de France, il en ressort que moins d’un ménage sur cinq âgé de 25 à 45 ans est en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins, contre près d’un sur deux âgé de plus de 45 ans.

L’analyse des données issues de Capacim par le Crédit Foncier et l’Université Paris-Dauphine souligne également la très forte disparité de la capacité d’achat immobilier d’une ville à une autre.
Une hétérogénéité territoriale qui peut être observée tant au niveau des prix de l’immobilier mais également en ce qui concerne la demande.

Fin 2012, 6 ménages sur 10 (61,7 %), en moyenne, sont en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins dans une des dix métropoles de Province étudiées. 1 ménage sur 2 (54,7 %), en moyenne, est en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins dans une des dix-neuf villes d’Ile-de-France (hors Paris) prises en compte par l’étude.
En ce qui concerne Paris, 1 ménage sur 3 (34,1 %) est en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant.

En Ile-de-France, les évolutions de pouvoir d’achat immobilier les plus significatives s’observent à la hausse : à Palaiseau (+6,8 %), Cergy (+4,7 %) et Evry (+4,5 %) mais à la baise à Neuilly-sur-Seine (-19,2 %), Paris (-17,6 %) et Boulogne-Billancourt (-12,4 %).

S’agissant de la province, les évolutions les plus significatives s’observent à la hausse à Toulouse (+6,0 %), Lyon (+4,9 %) et Nancy (+3,4 %), mais à la baisse à Rouen (-1,3 %), Bordeaux (-4,9 %) et Marseille (-14,9 %).

Autre constat notable : toujours selon les résultats de l’étude, les « mouvements contrastés enregistrés sur les prix immobiliers et sur les taux d’intérêt « ont « un impact plus important sur le pouvoir d’achat immobilier que l’évolution des revenus ou du patrimoine des ménages. »

En effet, la progression des prix de l’immobilier a favorisé ceux qui étaient déjà propriétaires et dont le patrimoine a ainsi mathématiquement progressé.

Au final, en moyenne, la capacité d’achat immobilier des « secundo-accédants » (88 % en Province ; 85 % en Ile-de-France hors Paris) est désormais trois fois supérieure à celle des « primo-accédants » (respectivement 27 % et 29 %).
Désormais affirme l’étude, « certaines villes ne semblent plus accessibles  à ceux qui se lancent pour la première fois dans l’acquisition de leur résidence principale ». De quoi laisser plus que songeur …

Autre élément important : la capacité d’achat immobilier des futurs acquéreurs est fortement liée à leur âge. Moins d’un ménage sur cinq (18 %) âgé entre 25 et 45 ans et résidant en Ile-de-France est en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins à Paris contre 47 % pour la classe d’âge des 45 / 60 ans et 55 % pour celle des plus de 60 ans.

Les villes dotées des prix les plus abordables pour les 25 / 45 ans sont Nancy (avec un taux de 71,0 %), Strasbourg (66,7 %), Rennes (63,2 %) et Toulouse (60,9 %).

Sources : Crédit Foncier, le Monde

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 15 septembre 2013


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