Garde à vue levée pour l’homme interrogé après l’incendie de Nantes

(Actualisé avec levée de la garde à vue)

NANTES, Loire-Atlantique, 19 juillet (Reuters) – La garde à vue de l’homme qui était interrogé depuis samedi dans l’enquête sur l’incendie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes (Loire-Atlantique) a été levée et il a été remis en liberté, a annoncé dimanche le procureur de la République Pierre Sennès.

L’homme ne sera pas poursuivi car il n’est pas impliqué dans la commission des faits et les points de contradiction relevés lors des premiers interrogatoires ont été éclaircis, a-t-il expliqué à la presse.

Pierre Sennès, qui a ouvert samedi une enquête pour « dégradation volontaire par incendie », avait expliqué plus tôt que la police judiciaire souhaitait l’entendre « sur les conditions de fermeture de la cathédrale » la veille du sinistre après avoir relevé « quelques contradictions » dans son récit.

L’avocat de ce ressortissant rwandais de 39 ans a affirmé dimanche, en milieu de journée, qu’il n’y avait à sa connaissance « aucun élément qui rattache directement (son) client avec l’incendie ».

« S’il s’avérait que la cause de cet incendie n’était pas accidentelle, la meilleure des communautés pour pouvoir faire preuve de miséricorde vis-à-vis de l’auteur ou des auteurs de l’incendie, c’est bien la communauté catholique », a par ailleurs déclaré maître Quentin Chabert aux journalistes.

« Ce n’est pas parce qu’un bien très important a été malheureusement endommagé et que le politique se mêle de la situation qu’il ne faut pas, pour autant, relativiser la situation », a-t-il aussi dit. « Il n’y a pas eu de vies humaines qui ont été mises en danger : en l’état actuel, personne n’a perdu la vie et personne n’a été blessé physiquement. C’est important de faire la part des choses. »

La piste d’un incendie accidentel n’était toutefois pas totalement exclue ce dimanche, les trois départs de feu s’étant produits à proximité d’installations électriques.

L’incendie de la cathédrale de Nantes, qui a détruit un grand orgue, des vitraux centenaires et des œuvres d’art, a provoqué une vague d’émotion nationale et la venue sur place samedi du Premier ministre Jean Castex. (Guillaume Frouin, avec Patrick Vignal, John Irish et Nicolas Delame à Paris)


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