GB: le taux de chômage reste à 4,6% fin avril, le pouvoir d'achat s'effrite

Lors de la période de février à avril, le Royaume-Uni comptait 1,53 million de chômeurs-AFP/Archives/Daniel LEAL-OLIVAS Lors de la période de février à avril, le Royaume-Uni comptait 1,53 million de chômeurs-AFP/Archives/Daniel LEAL-OLIVAS

Le taux de chômage au Royaume-Uni s’est maintenu à 4,6% à fin avril, son niveau le plus bas depuis 42 ans, a annoncé mercredi l’ONS qui a toutefois fait aussi état d’un effritement du pouvoir d’achat des ménages.

Lors de la période de trois mois de février à avril, le pays comptait 1,53 million de chômeurs, soit 145.000 de moins qu’un an plus tôt, a expliqué l’Office des statistiques nationales (ONS).

Environ 31,95 millions de personnes occupaient un emploi dans le même temps, soit 372.000 de plus sur un an – une hausse qui a bénéficié notamment aux femmes travaillant à plein temps.

En terme de types d’emploi, la hausse du nombre de travailleurs sur un an a été tirée pour les trois-quarts par les employés en contrat, tandis qu’un gros quart des personnes qui ont accédé à l’emploi ont été des travailleurs dits indépendants – des personnes qui n’ont pas de contrat de travail à proprement parler mais qui facturent leurs services à des particuliers ou à des entreprises.

Le nombre de travailleurs comptabilisés dans cette catégorie – ouvriers de la construction, charpentiers, chauffeurs de taxi, etc – a augmenté de 103.000 pour atteindre 4,80 millions de personnes à fin avril (15% du total des emplois).

Moins bonne nouvelle, l’ONS a fait état d’un ralentissement de la hausse des salaires, qui n’a atteint que 2,1% (primes comprises) lors de période de février à avril en comparaison annuelle, alors qu’elle atteignait encore 2,3% lors des trois mois de janvier à mars.

Primes exceptées, les salaires n’ont même augmenté que de 1,7% lors des trois mois finis fin avril, toujours en comparaison annuelle.

Comme l’inflation s’est accélérée pendant la même période, au point d’atteindre 2,7% en avril, le pouvoir d’achat des ménages a diminué. Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour l’économie, dont la vigueur depuis la décision des Britanniques de quitter l’UE en juin l’année dernière a été soutenue par de robustes dépenses des ménages.

La consommation des ménages donne des signes de faiblesse depuis le début de l’année et, en conséquence, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a nettement ralenti au premier trimestre, à 0,2% par rapport au quatrième (contre 0,7% au quatrième trimestre).

« Les salaires réels ont diminué pour la première fois depuis septembre 2014 », a résumé Scott Bowman, analyste chez Capital Economics. « Et vu que l’inflation a grimpé à 2,9% en mai, la pression sur ces salaires réels s’est intensifiée depuis. Cela va clairement peser sur la consommation des ménages à court terme. »

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