GE Hydro : le plan social dans l'attente du feu vert de l'administration

La direction du constructeur de turbines hydrauliques GE Hydro a déposé mardi son plan social à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) en vue de son homologation, a-t-on appris de sources concordantes.

L’unité de Grenoble de la Direccte a désormais « trois semaines pour instruire le dossier et décider de l’homologation ou de la non-homologation » du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), a précisé à l’AFP le directeur régional de la Direccte Auvergne-Rhône-Alpes Jean-François Bénévise.

Les négociations entre la direction et le Comité central d’entreprise (CCE) se sont achevées le 19 décembre sans aboutir à un accord. Le CCE a dénoncé des « carences graves dans l’information due » aux instances du personnel sur ce plan visant, dans sa version initiale présentée en juillet, à supprimer 345 des 800 postes de Grenoble.

La direction de GE Hydro a confirmé dans un communiqué « avoir clôturé la procédure d’information-consultation portant sur un plan de sauvegarde de l’emploi concernant son établissement de Grenoble, dans le cadre d’un plan de transformation de l’activité hydroélectricité ».

« Les transformations proposées ont pour but de sauvegarder la compétitivité et créer un meilleur avenir pour l’activité Hydroélectricité de GE, pour le site de Grenoble et pour le plus grand nombre de ses employés », ajoute-t-elle.

L’intersyndicale a demandé « la semaine dernière » à la Direccte « de ne pas valider le plan », a déclaré à l’AFP le délégué CGT Frédéric Strapazzon, qui a dénoncé un « plan de délocalisation et d’externalisation » de l’activité du site grenoblois.

« En cas de non homologation, ça démontrera que le plan n’était pas fondé comme on le dit depuis le début car, selon nos expertises, l’entreprise est viable, pas profitable comme le voudrait GE, mais viable », a assuré M. Strapazzon.

« Si la Direccte le valide, on contestera cette décision », a-t-il dit.

Vendredi, l’intersyndicale en avait appelé à l’Etat et à son « pouvoir d’influence » afin d’infléchir le projet de restructuration de la direction de l’entreprise.

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