Grèce : Moody’s voit un défaut de paiement

CNBC_Greece_defaults_-defaut-paiement.jpgL’agence d’évaluation Moody’s  a indiqué vendredi qu’elle considérait que la Grèce  avait fait défaut sur le paiement de sa dette.

De ce fait, elle maintient la note attribuée au pays à C, ce qui correspond à la valeur la plus basse dans son échelle.

Moody’s estime en effet que cet échange constitue un « échange contraint » et donc un défaut sur la dette.

C’est en effet ce qu’a indiqué l’agence dans un communiqué, suite à l’accord d’une majorité des créanciers privés d’Athènes conclu en vue d’effacer plus de 100 milliards d’euros de dette, et le déclenchement de clauses contraignant une minorité à se joindre à l’opération.

En juillet dernier, les agences de notation les plus importantes avaient d’ores et déjà indiqué que l’opération d’échange  serait assimilée à un défaut de paiement partiel, les analystes prévoyaient toutefois que lesdites agences devraient redonner une note à la Grèce une fois l’opération réalisée.

De son côté, en février dernier, l’International swaps and derivatives association (ISDA), entité de référence, avait laissé entendre qu’elle considérait l’opération comme volontaire.

De ce fait, elle estimait alors que le montage réalisé ne constituait pas un événement de crédit, et ne pouvait être assimilée à une modification unilatérale des conditions du contrat passé entre débiteur et créancier, élément susceptible de déclencher le paiement de ces CDS (Credit Defaut Swap).

Néanmoins, vendredi, l’ISDA a pris la position inverse, décision permettant aux investisseurs munis d’une assurance (CDS) d’être remboursés.

A la mi-janvier, le lobby bancaire IIF basé à Washington avait montré son impatience  en déclarant que « le temps commence à être compté » pour mener à bien la restructuration et le ré-échelonnement de la dette grecque. Objectif affiché : éviter un défaut de paiement de la Grèce au mois de mars.

Selon des sources proches du dossier, les fonds spéculatifs  (hedge funds)  détenteurs de dette grecque pourraient néanmoins être intéressés par une faillite de la Grèce, dans la mesure où la situation permettrait de déclencher le versement des assurances qu’ils ont souscrites …

Sources : AFP, Reuters

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