Homéopathie : LR aurait continué à rembourser, « de manière très minime »

Le président par intérim des Républicains, Jean Leonetti, aurait continué à rembourser, « de manière très minime », l’homéopathie, une médecine « utilisable » mais dont les principes actifs ne sont « pas majeurs », a-t-il expliqué mercredi après la décision du gouvernement d’un déremboursement total.

Ce déremboursement interviendra d’ici un an et demi, a tranché mardi le gouvernement, se rangeant ainsi à l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) qui avait conclu à l’« efficacité insuffisante » de ces produits pharmaceutiques.

Le gouvernement « a scientifiquement raison », a réagi M. Leonetti, médecin de formation, sur France Inter : « L’homéopathie, comme d’autres médecins douces, n’a pas prouvé objectivement son efficacité par rapport à un placebo ».

Néanmoins, « j’aurais remboursé de manière très minime pour dire c’est encore utilisable mais attention ne croyez pas que c’est un principe actif majeur », a-t-il ajouté.

Il a remarqué qu’« en matière de qualité de vie et de santé publique, comme toutes les médecines douces, l’homéopathie évite les médicaments qui sont quelques fois plus agressifs car les médicaments efficaces ont toujours des effets secondaires ».

Et, a-t-il noté, « si on ne rembourse que ce qui est efficace, va se poser la question des cures thermales », ainsi que des « actes chirurgicaux inutiles ».

Le député Guillaume Peltier, premier vice-président des Républicains (LR), a dit pour sa part sur Public Sénat être sur ce sujet « sur la position de Xavier Bertrand », le président ex-LR de la région Hauts-de-France qui, avant que le gouvernement ne tranche, avait écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de « maintenir un taux de 15% » au moins.

« Le maintien d’un remboursement, même partiel, aurait permis de respecter la liberté de choix, de protéger l’emploi et réaliser des économies : on peut réformer et réduire la dépense publique sans systématiquement diviser les Français et réduire le pouvoir d’achat », a tweeté mercredi matin M. Bertrand.

Guillaume Peltier a de son côté dit « récuse(r) la vision de nos gouvernants et entre autres de ceux qui sont aux responsabilités aujourd’hui qui, par lâchetés successives sur les grandes questions centrales de santé, mènent une politique ou du rabot ou de l’esquive en nous disant il n’y a plus d’argent, il faut bien aller en trouver quelque part ». « C’est pas ça le sujet. Le sujet c’est qu’il faut revoir totalement notre système de santé », a-t-il estimé.

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