Immobilier au Royaume-Uni : les prix en baisse face à des craintes de récession

rel-estate99.jpgSi les prix des logements au Royaume-Uni ont légèrement progressé en janvier (+ 0,6%), le marché affiche toutefois une baisse sur les trois derniers mois.

C’est en effet ce qu’indique l’étude mensuelle de la banque Halifax publiée lundi.

Selon la filiale du groupe bancaire Lloyds Banking Group spécialisée dans le crédit immobilier, le prix moyen d’un logement au Royaume-Uni s’est établi à 160.907 livres (environ 193.000 euros) en janvier.

De novembre à janvier les prix moyens sont en revanche en recul de 0,9% en valeur glissante annuelle.

Raisons invoquées par les analystes : les incertitudes économiques, le plan d’austérité du gouvernement britannique et l’inflation, cette dernière diminuant le pouvoir d’achat des ménages.

Néanmoins, les taux d’intérêt très bas devraient favoriser les achats immobiliers, tient à rappeler l’étude.

« Si le Royaume-Uni parvient à échapper à une récession prolongée, nous tablons sur une stabilité des prix des logements en 2012« , indique par ailleurs un spécialiste de Halifax.

Selon une estimation officielle publiée fin janvier, le produit intérieur brut (PIB) britannique a reculé de 0,2% au dernier trimestre 2011, un résultat aux prévisions des experts, alors qu’une hausse de 0,6% avait été observée au trimestre précédent. 

Le spectre d’une nouvelle récession   se rapproche donc du Royaume-Uni, la crise dans la zone euro mettant sur la sellette la stratégie du gouvernement basée sur la poursuite de la rigueur.

« Les problèmes économiques du Royaume-Uni ont été aggravés par la situation dans la zone euro, par une crise qui se déroule à nos portes« , avait alors tenté d’argumenter le ministre britannique des Finances George Osborne.

Il s’était toutefois
dit déterminé à « ne pas dévier » du plan d’austérité gouvernemental, en dépit des appels à l’assouplir.

Pour lutter contre un déficit public parmi les plus élevés en Europe et contenir une dette qui vient de dépasser le seuil des 1.000 milliards de livres (1.200 milliards d’euros), « il n’y a pas d’autre voie possible« , avait martelé M. Osborne.

Sources : AFP, Reuters, le Parisien

Le Blog Finance