Indépendance : le Crédit Mutuel demande des engagements de la part d'Arkéa

La Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM) a indiqué mardi que la désaffiliation d’Arkéa, qui a engagé en début d’année une procédure pour sortir de l’ensemble, nécessiterait « son agrément ».

De son côté, Arkéa a affirmé voir dans ces déclarations la preuve que le groupe bancaire mutualiste envisageait désormais son futur départ. A la suite d’une réunion de son Conseil d’administration, la CNCM a rappelé dans un communiqué que pour toute « éventuelle désaffiliation », Arkéa, regroupant les fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif central du groupe, devait recevoir « l’aval de la Confédération ».

Un audit des conséquences financières

La CNCM a en outre annoncé qu’elle avait mandaté la banque Lazard pour évaluer « toutes les conséquences financières (rétrocession et indemnisation) » d’une éventuelle sécession. La Confédération nationale du Crédit Mutuel a également sommé Arkéa de prendre « des mesures » dans le cadre du « transfert des responsabilités », concernant notamment « le respect des engagements de liquidité et de solvabilité » des fédérations et le « transfert (de leurs) clients voulant rester au Crédit Mutuel ».

La confédération demande aussi le versement d’indemnités pour les « dommages créés » par la sécession, comme la nécessité de « redéployer (un) réseau dans le Sud-Ouest et en Bretagne », localités gérées par Arkéa. Ainsi le Crédit Mutuel affirme attendre d’Arkéa des « engagements forts et contraignants sur l’emploi » avant d’étudier la demande de désaffiliation.

Réponses par communiqués interposés

De son côté, le groupe Arkéa a répondu dans un communiqué qu’il prenait « acte de ce que la Confédération nationale du Crédit Mutuel envisage désormais la mise en œuvre de (son) indépendance », tout en notant « que la CNCM ne dispose pas des prérogatives pour fixer unilatéralement les conditions de cette sortie. » Arkéa affirme ainsi qu’il « poursuit les travaux engagés avec les autorités bancaires » pour se constituer en groupe indépendant « le plus rapidement possible ».

Dans le même temps, la CNCM a affirmé mardi dans un autre communiqué qu’elle donnait « son agrément préalable » à la demande du Crédit Mutuel du Massif Central, qui s’était désolidarisé de la démarche de sécession d’Arkéa, de rejoindre la Caisse Fédérale de Crédit Mutuel.

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