Jérôme Powell (Fed) à la conférence de Jackson Hole le 24 août

Le président de la Réserve Fédérale américaine (Fed) Jerome Powell va intervenir la semaine prochaine à la conférence traditionnelle des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming) qui se penchera sur les causes de la « médiocre productivité » et du « déclin du dynamisme » des économies.

Jérôme Powell, qui a pris la succession de Janet Yellen en février dernier à la tête de la puissante banque centrale américaine, prononcera un discours vendredi 24 août sur « la politique monétaire dans une économie en changement » devant le gotha des banquiers centraux réunis pour la 37e année dans la prestigieuse station du Wyoming.

Le symposium qui débute jeudi est traditionnellement organisé par la Fed de Kansas City.

Economistes et banquiers centraux vont à nouveau s’intéresser à ces changements dans la structure de l’économie qui les préoccupent depuis plusieurs années, à savoir les causes « des investissements plus faibles, de la baisse de la population active, de la lente croissance de la productivité et des salaires et de la baisse du dynamisme », a indiqué la Fed de Kansas City.

Ils examineront aussi les « changements rapides dus aux avances technologiques et les conséquences sur le comportement des consommateurs ».

« De nouveaux marchés se créent en ligne et les détaillants traditionnels ont du mal à s’adapter. Cette évolution pourrait bien altérer le processus d’établissement des prix dans une économie de plus en plus intégrée globalement », ajoute la Fed.

La régulation bancaire, toujours au menu, ne sera pas en reste cette année alors que l’administration Trump et la profession bancaire ont allégé la règlementation pour les banques de taille moyenne. Les nouvelles règlementations de l’après-crise « posent la question des compromis entre concurrence, efficacité et stabilité » des établissements bancaires, dit la Fed.

Le programme officiel n’évoque pas les éventuelles conséquences des politiques commerciales sur la croissance alors que les Etats-Unis sont en plein bras de fer sur les tarifs douaniers avec leurs partenaires.

L’année dernière, Mario Draghi, le président de la banque centrale européenne (BCE), avait, à Jackson Hole, mis en garde contre « les tentations protectionnistes ». « Un virage vers le protectionnisme poserait un risque sérieux pour la croissance de la productivité et la croissance potentielle de l’économie mondiale », avait-il affirmé.

De son côté Janet Yellen avait évité de parler politique monétaire pour se concentrer sur la nécessité, selon elle, de continuer à être vigilant sur la régulation bancaire.

La Fed tient une réunion de politique monétaire le 26 septembre. Les marchés s’attendent a priori à un relèvement modeste des taux d’intétêt alors que la croissance de la première économie mondiale, dopée par les coupes d’impôts aux entreprises et les augmentations de dépenses, a grimpé au 2e trimestre à la cadence de 4,1% (rythme annuel), pas vue depuis quatre ans.

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