Juncker prêt pour la présidence de la Commission européenne

L’ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est dit « en principe prêt » à une candidature au poste de président de la Commission européenne, dans un entretien à la radio régionale allemande RBB, jeudi 9 janvier.

« Je suis en principe prêt (…) si le programme (du Parti populaire européen « PPE » auquel appartient sa formation de centre droit) et d’autres choses sont satisfaisants », a-t-il répondu, sans plus de précision, à une question sur une éventuelle candidature à la présidence de la Commission.

Le PPE a lancé en décembre le processus de désignation de son candidat, censé aboutir début mars, lors d’une convention à Dublin.

Jean-Claude Juncker a toutefois déjà évoqué la campagne qu’il pourrait mener principalement face à l’Allemand Martin Schulz, président du Parlement européen et candidat des socialistes, la deuxième force au sein du Parlement européen derrière le PPE.

Une campagne « vivante »

Il a dit s’attendre à une campagne « vivante » et un affrontement « sans hostilité » avec son rival socialiste, sur la radio RBB.

Il a également esquissé son programme, en assurant vouloir insister sur une Europe plus sociale. « L’Europe souffre de carences en matière de politique sociale. Nous donnons trop l’impression que tout tourne autour des économies » budgétaires, a-t-il notamment déclaré.

Des sources européennes avaient indiqué en décembre que la chancelière allemande Angela Merkel ne verrait pas d’un bon oeil une candidature de Jean-Claude Juncker. D’autant que ce dernier pourrait être candidat à d’autres postes importants à pourvoir cette année à Bruxelles, comme celui de président du Conseil européen, à la place du Belge Herman van Rompuy.

Le prochain président de la Commission européenne devra obtenir les votes de la majorité des députés élus lors des européennes en mai, ce qui va imposer des alliances et donc des contreparties politiques.

Seront aussi candidats à la présidence de la Commission européenne, mais sans aucune chance, le vainqueur du duel opposant au sein de la famille libérale le commissaire finlandais Olli Rehn et l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, le candidat de la Gauche radicale, le Grec Alexis Tsipras, et un représentant des Verts.

(Avec AFP)


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