La banque japonaise Mizuho confirme un plan de suppression de 19.000 emplois sur dix ans

La banque japonaise Mizuho, en mal de rentabilité, annonce 19.000 suppressions d'emplois, soit un quart de ses effectifs mondiaux, d'ici fin 2027-AFP/Archives/YOSHIKAZU TSUNO La banque japonaise Mizuho, en mal de rentabilité, annonce 19.000 suppressions d’emplois, soit un quart de ses effectifs mondiaux, d’ici fin 2027-AFP/Archives/YOSHIKAZU TSUNO

Le groupe financier japonais Mizuho, en mal de rentabilité, a annoncé lundi un plan de suppression de 19.000 emplois, soit un quart de ses effectifs mondiaux, d’ici la fin de son exercice fiscal 2026/2027, confirmant des informations de presse du mois dernier.

Le groupe, qui compte 80.000 employés, dont 60.000 CDI, compte également fermer 100 de ses agences bancaires au Japon d’ici mars 2025 et procéder à des regroupements d’activités sur les sites maintenus, selon une présentation dévoilée à l’occasion de ses résultats semestriels.

Son bénéfice net au premier semestre de son exercice 2016/2017, clos fin septembre, a diminué de près de 12%, à 316,6 milliards de yens (2,4 milliards d’euros).

Son rival Sumitomo Mitsui a aussi fait part lundi de son intention de réduire ses coûts de 100 milliards de yens « à moyen terme », en automatisant davantage certaines tâches administratives répétitives grâce aux nouvelles technologies, de quoi pouvoir remplacer in fine 1.500 salariés.

L’autre grand groupe financier japonais, Mitsubishi UFJ, a aussi des plans de restructuration similaires. Sumitomo Mitsui et Mitsubishi UFJ doivent publier leurs résultats semestriels mardi.

Les établissements bancaires japonais subissent l’impact des politiques monétaires anti-crise des grandes banques centrales et, surtout, celle menée par la Banque du Japon (BoJ) pour stimuler le crédit et l’inflation.

Outre un massif programme de rachat d’actifs, qui tire les taux vers le bas, la Banque du Japon a aussi fixé depuis l’an dernier des taux d’intérêt négatifs pour les banques commerciales qui déposent de l’argent dans ses coffres plutôt que de les prêter aux entreprises et aux particuliers.

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