La Bourse de Paris dans le vert (+0,31%), malgré l'environnement incertain

La Bourse de Paris s’installait dans le vert jeudi à la mi-journée (+0,31%), après avoir nettement reculé la veille, mais restait prudente compte tenu de l’environnement incertain.

A 13H40 (11H40 GMT), l’indice CAC 40 prenait 17,48 points à 5.583,33 points, dans un volume d’échanges de 1,1 milliard d’euros. La veille, il avait fini en repli de 1,32% à 5.565,85 points.

Après avoir ouvert en légère hausse, la cote parisienne s’est maintenue en terrain positif, sans effectuer de mouvement brusque.

La Bourse de New York se préparait de son côté à débuter la séance à un niveau proche de l’équilibre.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, perdait 0,12%. Celui de l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,08% tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, lâchait 0,01%.

« Les marchés européens sont à des niveaux légèrement plus élevés ce matin, au moment où les chasseurs de bonnes affaires interviennent », a estimé David Madden, un analyste de CMC Markets.

Le sévère recul de mercredi a attiré des acheteurs mais étant donné la situation géopolitique, ce rebond pourrait être temporaire, a précisé l’expert.

La remontée des tensions commerciales pourrait inquiéter les investisseurs.

A quelques jours de la fin du délai exonérant l’Europe de taxes punitives sur l’acier et l’aluminium, Donald Trump à de nouveau frappé fort mercredi, envisageant d’imposer de nouvelles taxes douanières sur les importations de véhicules automobiles aux Etats-Unis.

La Chine a confirmé de son côté qu’elle ne s’était engagée sur aucun objectif chiffré pour réduire son excédent commercial avec les Etats-Unis, alors que Donald Trump a assuré que Pékin allait acheter des quantités « massives » de produits agricoles américains.

En Europe, les regards sont tournés vers l’Italie, où Giuseppe Conte, chargé de former le prochain gouvernement, s’attelle à la composition de son équipe, qui fait l’objet d’âpres négociations entre le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite).

Dans ce contexte, l’euro remontait face au dollar jeudi matin, en attendant le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

« Il n’y a pas d’évènement vraiment central aujourd’hui, mais plutôt une succession d’indicateurs et de discours de banquiers centraux qui vont renforcer le panorama économique des deux côtés de l’Atlantique », a indiqué de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Euronext recherché

Du côté des indicateurs, l’agenda est riche.

La croissance économique allemande a décéléré au premier trimestre 2018, avec une progression du PIB de 0,3%. Par ailleurs, le moral des consommateurs allemands devrait continuer à être légèrement moins bon en juin, tout en se maintenant à un haut niveau.

En France, le climat des affaires s’est replié en mai pour le cinquième mois consécutif, tout en se maintenant à un niveau « élevé ».

Les ventes au détail au Royaume-Uni ont nettement rebondi de 1,6% en avril sur un mois après leur repli de mars lié à des épisodes neigeux.

Aux Etats-Unis, les acteurs de marché prêteront attention aux reventes de logements en avril et aux demandes hebdomadaires d’allocation chômage.

En matière de valeurs, Euronext profitait (+4,75% à 54,05 euros) d’un relèvement de sa recommandation à « sur-performance » contre « neutre » auparavant par Exane BNP Paribas.

Korian prenait 0,55% à 29,16 euros, après avoir annoncé le renforcement de son activité d’hospitalisation à domicile en France avec l’acquisition de la clinique privée CliniDom, pour un montant non dévoilé.

Après les propos de Donald Trump, le secteur automobile était mal orienté (Peugeot -2,41% à 20,24 euros, Renault -1,48% à 85,66 euros, Valeo -1,94% à 56,70 euros).

A l’inverse, les valeurs dites défensives, qui servent de refuge en cas d’agitation, étaient dans le vert, à l’image de L’Oréal (+1,31% à 209,50 euros) ou Pernod Ricard (+1,55% à 143,90 euros).

Voltalia grignotait 0,61% à 9,86 euros, profitant de l’annonce de la signature d’un contrat pour une centrale solaire de 50 MW au Kenya.

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