La Bourse de Paris en léger repli sur fond d'incertitudes géopolitiques (-0,11%)

La Bourse de Paris s’affichait en léger repli mercredi à mi-séance (-0,11%), sur fond d’incertitudes géopolitiques après l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.

A 13H48 (11H48 GMT), l’indice CAC 40 cédait 5,88 points à 5.516,05 points dans un volume d’échanges de 1,14 milliard d’euros. La veille, il avait fini en petit repli de 0,17%.

La cote parisienne a ouvert stable, restant prudente par la suite sans néanmoins perdre beaucoup de terrain.

La Bourse de New York s’orientait de son côté vers une ouverture en hausse.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,47%. Celui de l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,44% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, montait de 0,31%.

L’actualité du jour était dominée par les conséquences de la décision du président américain Donald Trump de sortir de l’accord conclu en 2015 avec l’Iran.

M. Trump a annoncé mardi le rétablissement des sanctions contre la République islamique d’Iran, sanctions qui avaient été levées en contrepartie de l’engagement pris par Téhéran de ne pas se doter de l’arme nucléaire.

De leur côté, les Européens engagent dès ce mercredi des consultations pour tenter de sauver l’accord, que Pékin veut également sauvegarder.

« L’enjeu consiste maintenant à déterminer si l’accord va exploser en plein vol prochainement, ou si sa disparition à petit feu sera la voie empruntée », observent les analystes de Aurel BGC dans une note.

Secteur pétrolier dans le vert

« Alors que certains investisseurs se sont réconfortés du fait que l’Iran s’est engagé à rester dans l’accord nucléaire malgré le retrait des Etats-Unis, ils se méfient de l’escalade des tensions au Moyen-Orient », juge quant à lui Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Toutefois, « la nouvelle était bien intégrée, il n’y avait pas de surprise », souligne auprès de l’AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

Par ailleurs, l’euro faible, qui s’échangeait à 1,18 dollar mercredi, était un facteur de soutien pour les marchés européens.

Du côté des indicateurs, la France a publié un indice de production industrielle en recul de 0,4% en mars. En début d’après-midi, les prix à la production seront attendus aux Etats-Unis pour le mois d’avril.

Sur le front des valeurs, Airbus cédait 1,18% à 99,06 euros. La décision du président américain Donald Trump affecte le groupe, qui fait partie des quelques sociétés ayant reçu soit des licences spéciales, soit le feu vert du Trésor américain pour commercer avec l’Iran après la levée d’une partie des sanctions internationales ayant suivi l’accord de 2015.

Le secteur pétrolier profitait à l’inverse de l’envol des cours de l’or noir, à l’instar de Vallourec (+3,21% à 5,05 euros), TechnipFMC (+2,86% à 27,71 euros) ou Total (+1,02% à 52,34 euros).

PSA, présent en Iran, cédait de son côté 1,43% à 20,02 euros.

Suez, qui avait fortement grimpé en fin de séance mardi, perdait ses gains de la veille (-9,21% à 11,88 euros).

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