La Bourse de Paris ne bouge pas et digère la BCE (+0,05%)

La Bourse de Paris a fini quasiment inchangée jeudi (+0,05%) après les annonces sans surprise de la Banque centrale européenne (BCE).

L’indice CAC 40 a pris 2,83 points à 5.549,65 points, au lendemain d’une clôture en baisse de 0,25%.

La cote parisienne a eu une petite réaction épidermique juste après les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) avant de revenir proche de l’équilibre.

« Globalement, la BCE fait ni plus ni moins que ce que la majorité du consensus attendait. Seuls les plus optimistes ont été un peu déçus », a indiqué à l’AFP Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseillée chez Meeschaert Gestion Privée.

La Banque centrale européenne s’attend à une reprise de la croissance plus lente que prévue en zone euro, en raison de la durée de la crise sanitaire, tandis que l’inflation restera loin de son objectif, au moins jusqu’en 2023.

Compte tenu de cet horizon conjoncturel, la BCE a donc décidé de renforcer son arsenal de mesures de soutien à l’économie.

Elle va, comme prévu, augmenter l’enveloppe allouée au programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) de 500 milliards d’euros.

A très court terme, les marchés attendent d’une part de connaître l’issue des négociations post-Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, et d’autre part de pouvoir évaluer le déploiement de la vaccination.

« Ce qui compte c’est ce qui va se passer sur le Brexit. Si les négociations post-Brexit aboutissent à un +no deal+, il faut savoir que le marché ne l’a pas complètement intégré », observe M. Garabedian.

Et les nouvelles ne sont pas rassurantes: à trois semaines de sa rupture avec l’Union européenne, le Royaume-Uni a conditionné jeudi un accord commercial post-Brexit à d’importantes concessions de Bruxelles, qui se prépare au redouté « no deal ».

Par ailleurs, les investisseurs misent sur un plan de relance massif européen et sur de nouvelles aides économiques aux Etats-Unis pour soutenir la reprise de l’activité en cours.

En Europe, « le marché s’attend à 750 milliards d’euros mis sur la table entre 2021 et 2022 » indépendamment des atermoiements dus à un veto de la Pologne et la Hongrie, ajoute M. Garabedian.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept s’efforçaient lors d’un sommet à Bruxelles de débloquer le plan de relance post-Covid (750 milliards d’euros) adopté en juillet.

Sur le plan des valeurs BNP Paribas a reculé de 2,44% à 43,46 euros, Société Générale de 3,25% à 17,10 euros, Crédit Agricole de 0,91% à 10,37 euros alors que la BCE a prolongé jusqu’à juin 2022 les conditions favorables dont bénéficient les banques pour des prêts en cours.

En tête du CAC 40, Total est monté de 2,09% à 37,67 euros.

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