La Bourse de Paris prudente, entre conflit commercial et crise italienne (-0,97%)

La Bourse de Paris restait mal orientée (-0,97%) vendredi à la mi-journée, les investisseurs privilégiant la prudence en attendant davantage d’éléments sur le conflit commercial et la crise italienne.

A 13H21 (11H21 GMT), l’indice CAC 40 perdait 52,37 points à 5.335,59 points, dans un volume d’échanges de près d’un milliard d’euros. La veille, il avait clôturé sur un gain de 2,31%.

La cote parisienne a ouvert en recul et n’a pas réussi à redresser la tête depuis.

Wall Street s’apprêtait à ouvrir également en baisse. Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,54%, l’indice élargi S&P 500 0,63% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,87%.

« L’Italie s’installe sur le devant de scène et tire l’Europe vers le bas » alors que Matteo Salvini a appelé à de nouvelles élections, a résumé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

L’homme fort du gouvernement italien et chef de la Ligue a créé la surprise jeudi soir : il a réclamé des élections anticipées, faisant éclater la coalition populiste instaurée il y a 14 mois avec son allié du Mouvement 5 Etoiles et provoquant une crise à l’issue incertaine.

« Les marchés vont maintenant attendre, une fois de plus, la prochaine séquence dans la confrontation sino-américaine », a également estimé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Jeudi, les indices boursiers avaient bénéficié d’une relative accalmie, en l’absence de mauvaises nouvelles et grâce à la stabilisation de la monnaie chinoise.

Signe que les tensions sont loin d’être évacuées, le département américain du Commerce a annoncé dans la soirée l’imposition de droits compensateurs sur des milliards de dollars d’importations de placards de cuisine et d’armoires de salles de bains fabriqués en Chine.

Du côté des indicateurs, les prix à la production se sont inscrits en baisse le mois dernier en Chine pour la première fois depuis trois ans. Le Japon a par contre, affiché une croissance plus forte prévu au deuxième trimestre.

En France, la production industrielle a connu un net recul au mois de juin, et l’Allemagne a enregistré en juin un excédent commercial en léger recul par rapport à mai.

STMicroelectronics en tête

En matière de valeurs, STMicroelectronics s’installait en tête de l’indice CAC 40, gagnant 1,02% à 15,87 euros, soutenu par un relèvement de sa recommandation à « acheter » par Goldman Sachs.

Le secteur bancaire souffrait de la nouvelle détente des taux d’emprunt sur le marché obligataire. Crédit Agricole perdait 1,11% à 10,22 euros, BNP Paribas 1,88% à 39,98 euros et Société Générale 1,67% à 22,39 euros.

Très affectées par la relance du conflit commercial, les minières piquaient à nouveau du nez. ArcelorMittal perdait 5,01% à 12,33 euros, Aperam 3,97% à 20,34 euros et Eramet 0,56% à 40,62 euros.

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