La Bourse de Paris reste sur ses gardes et digère les résultats (-0,66%)

La Bourse de Paris restait sur ses gardes mardi à la mi-journée (-0,66%) et digérait les nombreux résultats d’entreprises dans un climat toujours alourdi par la prolifération continue du Covid-19.

A 12H46 (10H46 GMT) l’indice CAC 40 refluait de 32,53 points à 4.907,09 points. La veille, il avait fini en léger recul de 0,34%.

La cote parisienne a débuté en léger repli et a un peu accentué son recul à la mi-journée.

Wall Street se préparait aussi à une ouverture dans le rouge. Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,38%, celui sur l’indice élargi S&P 500 de 0,33% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,41%.

Alors que la saison des résultats bat son plein, que de nombreux pays durcissent leurs mesures sanitaires pour tenter de freiner la pandémie, qui a franchi la barre des 650.000 morts, et que les tensions entre Pékin et Washington sont toujours vives, la prudence restait le maître mot sur la place parisienne.

« L’indice après quelques séances de repli entre dans un zone de temporisation », a noté Philippe Cohen, directeur adjoint de Kiplink Finance.

L’attentisme est aussi au rendez-vous avant le démarrage d’une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine en pleine résurgence de la pandémie qui a contraint une large partie du pays à refermer ses commerces et renouer avec des mesures de confinement.

Ces nouvelles fermetures étaient très redoutées des milieux économiques, mais il est peu probable que la Réserve fédérale américaine (Fed) prenne une mesure spécifique cette semaine.

« Les yeux des investisseurs sont (aussi) tournés vers le plan de relance américain », a noté David Madden, un analyste de CMC Markets.

Des discussions au Congrès autour d’un nouveau plan d’aide pour soutenir l’économie secouée par la pandémie.

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, s’est dit optimiste dimanche sur Fox News quant à leur capacité à trouver un consensus, alors que les républicains du Sénat prévoyaient de présenter un projet de loi lundi.

Du côté des indicateurs, la confiance des consommateurs en juillet aux Etats-Unis est à l’agenda.

Carrefour en tête

Sur le terrain des valeurs, la cote était animée par les nombreuses publications et faisait le grand écart entre Carrefour et LVMH.

Le distributeur était propulsé (+3,81% à 13,62 euros) par l’annonce de très bonnes ventes pour sa filiale au Brésil.

A l’inverse LVMH souffrait (-5,58% à 379 euros) de la lourde chute de son activité au premier semestre en raison de la pandémie, même si le numéro un mondial du luxe a fait état lundi de « signes encourageants de reprise » et notamment d’un « fort rebond » en Chine, son marché-clé.

Peugeot bénéficiait (+2,75% à 15,32 euros) d’une publication supérieure aux prévisions en dépit des effets néfastes de la crise sanitaire avec un recul du bénéfice net de 67,5% au premier semestre.

Imerys bondissait de 5,11% à 33,32 euros après avoir surpris favorablement. Le groupe de minéraux industriels a été fortement affecté par l’épidémie au deuxième trimestre, mais a noté « des signes d’amélioration »au mois de juin.

Akka faisait lourdement les frais (-17,84% à 19,80 euros) de résultats inférieurs aux attentes avec désormais la prévision d’une perte opérationnelle sur la période.

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