La Bourse de Paris se hisse à l'équilibre, malgré l'environnement incertain (+0,06%)

La Bourse de Paris s’installait à l’équilibre vendredi à la mi-journée (+0,06%), l’indice principal du marché se maintenant à ses sommets annuels malgré un environnement incertain.

A 13H30 (11H30 GMT), l’indice CAC 40 prenait 3,63 points, à 5.625,55 points, dans un volume d’échanges de 2,5 milliards d’euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,98% à 5.621,92 points, atteignant un nouveau record pour 2017 nnuel et son point le plus haut depuis le 28 décembre 2007.

La cote parisienne a ouvert en légère baisse mais est revenue à l’équilibre en fin de matinée, après avoir même osé quelques pas dans le vert.

La Bourse de New York se préparait de son côté à débuter la séance en légère hausse.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,26%. Celui de l’indice élargi S&P 500 grignotait 0,13% tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 0,15%.

Le CAC 40 ayant atteint un niveau record, « les acteurs de marché ont saisi l’opportunité de prendre des profits », a indiqué David Madden, un analyste de CMC Markets.

« Plusieurs facteurs devraient inciter à la prudence, notamment le fait que l’indice soit au plus haut et qu’il y ait une saisonnalité difficile puisque traditionnellement il s’agit d’une semaine où les marchés commencent à se retourner », a commenté auprès de l’AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

En outre, il y a une incertitude due aux taux d’intérêt qui sont considérablement remontés cette semaine, notamment sur les dettes italienne et américaine, a ajouté l’expert.

Autre facteur d’inquiétude : la situation politique en Italie, où le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue (extrême droite) ont rendu public vendredi matin un « contrat de gouvernement » qui ne mentionne pas de sortie unilatérale de l’euro mais tourne résolument le dos à l’austérité.

Pourtant, « à court terme, rien ne semble pouvoir enrayer la progression du CAC 40 », a estimé Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

« L’absence d’agenda économique et de statistiques de premier plan aujourd’hui aux Etats-Unis ou en Europe devraient permettre au rallye haussier de se poursuivre à Paris », a-t-il complété.

Du côté des indicateurs, l’agenda était ainsi relativement dégarni.

Ubisoft recherché

Ubisoft bondissait de 5,13% à 88,90 euros après avoir vu son bénéfice net augmenter de près de 30% pour son exercice décalé 2017/18.

Natixis montait de 3,25% à 7,05 euros, la filiale d’investissement, de financement et d’assurances du géant bancaire mutualiste BPCE étant portée par un bénéfice net et des recettes en hausse au premier trimestre.

Une partie du secteur des services aux collectivités était également bien orientée (Veolia +1,35 à 19,95 euros, Suez +1,81 à 12,39 euros).

Bolloré prenait 0,54% à 4,46 euros, soutenu par un chiffre d’affaires en hausse de 107% au premier trimestre, à 5,33 milliards d’euros, grâce à l’intégration dans ses comptes du groupe de médias Vivendi.

Vivendi, de son côté, reculait de 0,47% à 23,09 euros. Le chiffre d’affaires de la société a atteint 3,109 milliards d’euros, progressant de 16% au premier trimestre, bénéficiant de l’intégration de sa filiale de publicité Havas, mais est ressorti inférieur aux attentes.

Bouygues était pénalisé (-1,57% à 40,77 euros) par un abaissement de sa recommandation à « neutre » contre « sur-performance » auparavant par Exane BNP Paribas.

Vallourec lâchait 2,05% à 5,25 euros. Le groupe a enregistré au premier trimestre une progression de ses ventes mais sa perte nette s’est creusée sur un an, suite à des dépréciations d’actifs et des charges de restructuration.

Europcar repartait à la baisse (-3,83% à 9,30 euros) après être nettement monté la veille.

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