Label ISR : de grandes ambitions pour développer l’investissement responsable

Le label ISR, lancé en 2015 par Michel Sapin, ministre de l’économie et des finances, a pour objectif de promouvoir l’investissement responsable et durable. 58 fonds ont déjà été labellisés au cours de l’été 2016.

« Inclusif, solide et innovant ». Ce nouveau label, promu par les pouvoirs publics, devient la référence pour proposer aux épargnants des produits de placement « socialement responsables ».  Il inclut dans sa sélection l’ensemble des démarches ISR, est ouvert sur l’Europe (aux fonds d’investissements bénéficiant du passeport européen). Le processus d’attribution est réalisé par des organismes tiers (AFNOR et EY France). Par ailleurs et, principale innovation, les fonds labellisés devront illustrer l’atteinte de leurs objectifs par le calcul d’indicateurs mesurables.

Ce label ISR remplace le label Novethic qui avait été créé en 2009.

Une gestion ISR encore méconnue du grand public

Actuellement, la part des produits d’épargne responsables (fonds d’investissement, assurance vie…) reste très faible, pour s’établir à seulement 2 %. Seule l’épargne salariale tire son épingle du jeu, puisqu’un tiers des encours est ISR.

Méconnaissance du public, certes, mais également souvent peu d’appétence des conseillers bancaires. Nicole Notat présidente du comité du Label a insisté sur le fait « que les conseillers bancaires s’approprient le sujet », et Nicolas Vautreese, de la Banque Postale, a confirmé que les établissements bancaires allaient assurer la promotion de ce label pour lui donner plus de lisibilité et assurer une formation des réseaux.

Le terme de finance responsable intègre bien souvent plusieurs notions. L’investissement socialement responsable peut prendre 3 formes principales, sachant que ces formules de placement sont très généralement investies en actions, et présentent donc un risque de perte en capital.

Les fonds socialement responsables : ils intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) d’évaluation d’une entreprise cotée qui sont croisés avec des critères financiers pour sélectionner dans un portefeuille les entreprises les plus performantes d’un point de vue développement durable.

Les fonds d’exclusion : également dénommés « placements éthiques »,  ils excluent, pour des raisons morales ou religieuses, certains secteurs comme l’armement, le jeu, le tabac… voire des activités considérées par leurs détenteurs comme dangereuses pour l’environnement : OGM, nucléaire…

L’engagement actionnarial ou activisme actionnarial : il consiste, pour les investisseurs, à exiger des entreprises une politique de responsabilité sociale plus forte, soit en les interpellant directement, soit par l’exercice des droits de vote en assemblées générales.

Un autre label pour promouvoir la transition énergétique

Le gouvernement a également lancé le label TEC (transition Energétique et Climat), qui a vocation à identifier les fonds d’investissement qui financent l’économie verte,

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