Le Club de Paris s'inquiète de l'endettement croissant dans les pays en développement

Le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics, s’inquiète du niveau élevé d’endettement des pays en développement et prône « plus de transparence » dans le domaine pour éviter des crises à l’avenir, selon un communiqué publié mercredi.

« Dans un contexte de vulnérabilités croisantes liées à une hausse de l’endettement des pays en développement, les créanciers officiels et privés s’engagent à promouvoir une plus grande transparence et une plus forte soutenabilité de la dette », ont annoncé le Club et l’Institute of International Finance (IIF), qui regroupe les banques et les fonds d’investissements, à l’issue de leur réunion annuelle.

« Un nombre élevé de ces pays fait face à des risques accrus de surendettement, sous l’effet d’une augmentation du stock de leur dette publique et le recours accru à des instruments de dette plus variés et plus complexes », ont-ils observé.

Les participants à la réunion ont notamment examiné le cas de plusieurs Etats d’Afrique sub-saharienne en situation de surendettement ou de risque de surendettement, ainsi qu’en Amérique latine – notamment le Venezuela – et dans les Caraïbes, selon le communiqué.

« C’est maintenant qu’il faut qu’un certain nombre de décisions soient prises » aussi bien du côté des pays débiteurs que des prêteurs « pour éviter qu’on ait des effondrements et des crises de dette généralisée dans les années 2020 », a estimé une source proche du Club de Paris.

Selon cette source, un « mur de remboursement de la dette obligataire » va se présenter dans la prochaine décennie, avec des Etats qui vont avoir « à refinancer une dette qui avait été émise à bas taux dans des conditions de taux d’intérêt élevés ».

Plusieurs axes sont dès lors à l’agenda, a expliqué cette source : tout d’abord, « travailler avec les créanciers officiels » non membres du Club de Paris, tels que la Chine, l’Inde, ou encore l’Arabie saoudite pour les amener à rejoindre ce groupe très select, soit à « travailler avec des règles comparables ».

Ensuite, « se mettre d’accord sur des normes », et « faire de la prise de conscience » sur « la responsabilité partagée » entre débiteurs et créanciers.

L’IIF est en train de travailler sur « une sorte de code de transparence et de soutenabilité de la dette », a par ailleurs indiqué cette source.

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