Le cours du pétrole atteint un plus bas inégalé depuis presque 6 ans

De plus en plus bas …. sans que cela ne soit réellement répercuté sur les prix de l’essence à la pompe …
Le prix du baril s’est littéralement effondré vendredi à un niveau qui n’avait plus été observé depuis presque 6 ans !
Principaux facteurs baissiers de ces dernières heures : la vigueur du billet vert renforcée par la récente annonce de la Banque Centrale européenne, contexte de nature à rendre le brut moins attractif pour les investisseurs mais également une accalmie des craintes occasionnées par la transition politique en Arabie saoudite, laquelle fait suite au décès de roi saoudien Abdallah.

Evoluant dans une tendance baissière dès l’ouverture, le prix du baril aura accéléré sa chute en deuxième partie de séance new-yorkaise, rayant d’un revers de manche le rebond enregistré durant la nuit en réponse à l’annonce du décès jeudi soir du roi d’Arabie saoudite, le premier pays exportateur de brut au monde.

Si une certaine inquiétude a frappé les marchés dans les premières heures suivant la publication officielle de sa disparition, les investisseurs ont vite compris que la politique énergétique de l’Arabie saoudite ne devrait subir aucun changement dans les semaines qui viennent. Ne remettant donc pas en cause la situation de surabondance dans lequel se trouve le marché à l’heure actuelle.

Ils en veulent pour preuve le fait que la première action du nouveau souverain ait été de rassurer tant sur le maintien du cap mais également sur l’absence de modification concernant le personnel politique.

Rappelons qu’en novembre dernier, la décision prise par les différents pays membres de l’Opep (cartel des pays exportateurs de pétrole) de maintenir inchangé son plafond de production – en vue de conserver leur part de marché respective – avait accéléré la chute des prix. Lesquels ont ainsi perdu au total de 60% depuis le mois de juin.

Autre facteur baissier : le raffermissement du billet vert observé au cours de la séance, envol consécutif à l’annonce de la Banque centrale européenne (BCE) quant à sa politique de rachats d’actifs. Précisons qu’un dollar fort rend les actifs libellés en monnaie US – comme le pétrole – moins attractifs pour les opérateurs munis d’autres devises.

A contrario, le baril de Brent aura quant à lui bénéficié de l’impact positif prévisible sur l’économie de la zone euro des mesures prises la BCE, contexte de nature à améliorer les perspectives de demande en pétrole brut dans la région.

A noter enfin, que les tensions géopolitiques observées au Yemen auront été à l’origine d’une prime de risque géopolitique sur la place britannique.

Au final, vendredi, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars aura ainsi perdu 72 cents, à 45,59 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant à un plus bas en clôture depuis le 11 mars 2009, date à laquelle il avait clôturé à 42,33 dollars.

Parallèlement, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance achevait la séance en petite hausse, progressant de 27 cents, à 48,79 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Sources : AFP, Nymex, ICE

Elisabeth Studer – 24 janvier 2015 – www.leblogfinance.com


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