Le cours du pétrole bondit à la faveur de la réduction des puits en activité

Les cours du pétrole ont bondi vendredi à New-York, dopés par des chiffres laissant entrevoir une chute aussi importante qu’imprévue du nombre de puits en activité aux Etats-Unis. La hausse s’est ainsi élevée à hauteur de 4,5 %.

Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet aura ainsi gagné 2,62 dollars, s’échangeant à 60,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), dépassant le cours de clôture de la semaine dernière.

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet bondissait de manière encore plus spectaculaire, grimpant de 2,98 dollars à 65,56 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Si les investisseurs s’interrogeaient jusqu’à présent quant à l’éventualité d’une chute du nombre de puits en activité, 13 unités de moins ont été comptabilisées au final. Ce qui constitue la réduction la plus nette enregistrée depuis plusieurs semaines.

Depuis que la semaine dernière, la société de services pétroliers Baker Hughes avait annoncé avoir arrêté l’activité d’un seul puits supplémentaire par rapport à la semaine précédente, plusieurs analystes avaient à la suite spéculé sur la fin d’un cycle de fermetures de puits. Considérant parallèlement ce phénomène de réduction des capacités d’extraction comme un signe précurseur d’une baisse de la production de pétrole aux Etats-Unis, ce qui, le cas échéant permettrait de contre balancer un temps soit peu l’excès d’offre observé à l’heure actuelle.

Si les investisseurs avaient pu s’inquiéter jeudi de voir la production américaine progresser de 304.000 barils par jour durant la semaine achevée le 22 mai, ils semblent quelque peu rassurés désormais.

Les analystes de Commerzbank estiment par ailleurs que cette évolution de la production est d’autant moins inquiétante qu’un tiers de la hausse de la production est lié à la normalisation de la production en Alaska après des travaux de maintenance effectués la semaine précédente.

Le prix du baril aura pu également profité du fort déclin des stocks de brut et d’essence aux Etats-Unis, annoncé jeudi. La demande en essence est en effet au plus haut depuis août 2007 à 9,73 millions de barils par jour. Ces chiffres laissent donc présager d’un départ sur les chapeaux de roue de la saison estivale, propice aux déplacements en voiture aux Etats-Unis.

A noter également que les raffineries tournent à 93,6% de leurs capacités, ce qui signifie qu’elles devraient encore plus toucher à leurs réserves de brut.

Mais la prudence demeure toutefois de mise, plusieurs analystes s’interrogeant sur le caractère durable de la hausse observée ces dernières heures. Ils tiennent par ailleurs à préciser que la baisse des stocks de brut de ces quatre dernières semaines a seulement retiré 11,5 millions de barils sur l’ensemble des États-Unis et 1,7 million de baril à Cushing. Un chiffre inférieur à celui observé lors des quatre semaines précédentes.

Si lors de sa réunion du 5 juin prochain, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) laisse inchangé son plafond de production, tout pari sur une hausse des cours pourrait s’avérer être infructueux.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrez votre commentaire
Veuillez entrer votre nom