Le prix du baril a fini la semaine en frôlant le seuil symbolique de 110 dollars à New-York, chose qui ne s’était plus vue depuis mai 2011.
Raisons premières d’une telle situation : des craintes concernant l’approvisionnement en brut iranien et ses éventuelles conséquences sur l’offre mondiale, la publication de bons indicateurs aux Etats-Unis accentuant la tendance.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a ainsi progressé de 1,94 dollar par rapport à jeudi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), s’échangeant en cloture à 109,77 dollars, son plus haut niveau de clôture depuis le 3 mai 2011.
Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance clôturait à 125,47 dollars, son plus haut niveau depuis le 2 mai 2001, progressant ainsi de 1,85 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Une flambée des cours due en grande partie au dossier iranien, Téhéran menaçant d’interrompre immédiatement ses livraisons de brut vers l’Europe, devançant ainsi l’échéance de juillet 2012 définie pour l’embargo de l’Union européenne.
A la suite de Bruxelles, d’autres pays tels que le Japon (deuxième plus gros importateur de brut iranien) ont désormais laissé entendre qu’ils souhaitaient réduire leurs importations de brut iranien, position de nature à faire monter les tensions sur le marché mondial.
Les investisseurs s’avèrent en effet fébriles, le risque de pénurie n’étant pas à écarter suite à
l’interruption de la production au Soudan du sud et à la baisse de l’offre du Yémen, pays théâtre de violences ces temps derniers.
A contrario, les indicateurs économiques publiés vendredi aux Etats-Unis laissent entrevoir une hausse la demande en énergie.
A noter ainsi que l’indice de confiance des ménages de l’Université du Michigan a été nettement revu en hausse en février par rapport à janvier, atteignant un niveau inégalé depuis février 2011.
En janvier, les chiffres de ventes des maisons individuelles neuves aux Etats-Unis ont été supérieurs aux attentes , un recul étant toutefois à observer après quatre mois consécutifs de hausse.
Sources : AFP, AWP
