Les Bourses européennes entament la semaine en ordre dispersé

Les Bourses européennes ont terminé la séance en ordre dispersé lundi, hésitantes à l’entame d’une semaine sans nouvelles de grande importance hors les conséquences économiques et sanitaires du coronavirus.

Paris a progressé de 0,18%, Francfort de 0,15% et Londres de 0,61%. Milan a lâché 0,39% et Madrid 0,90%.

« Cela a été un début de semaine calme en matière de volatilité alors que les courtiers ne semblent pas certains de la direction à prendre », analyse David Madden de CMC Markets UK.

Alors que le mois d’août offrait peu d’événements d’envergure à même d’apporter du mouvement aux places boursières européennes, les acteurs du marché tentaient de se raccrocher aux quelques informations disponibles.

Parmi elles, les traditionnels indicateurs économiques : lundi a été annoncé un fort ralentissement de l’activité manufacturière dans la région de New York, qui est néanmoins restée orientée à la hausse, après avoir renoué avec la croissance en juillet.

Wall Street évoluait en ordre dispersé après cette nouvelle : le Dow Jones perdait 0,19% à la mi-séance, le Nasdaq prenait 0,81% et le S&P 500 0,34%.

770.000 morts

Les effets du coronavirus continuent à se faire sentir sur l’économie mondiale alors que la pandémie a fait plus de 770.000 morts et que les restrictions de circulation se multiplient, notamment en Espagne lundi.

En plus des mesures de restrictions, ce climat peut influer sur « la confiance des ménages et des entreprises », tout aussi nécessaires à la reprise, rappelle Milan Cutkovic, analyste d’AxiCorp.

Egalement au rang des nouvelles économiques moroses lundi, le Japon, troisième économie mondiale, a accusé une chute historique de 7,8% de son PIB au deuxième trimestre.

Autre source de pression à la baisse sur les indices, le report des négociations commerciales entre Washington et Pékin, initialement prévues samedi. « Les investisseurs ont été légèrement déçus », estime Pierre Veyret, analyste d’ActivTrade.

Les deux puissances devaient se réunir pour faire le point sur l’accord commercial signé en janvier qui avait marqué un apaisement dans leurs relations. Depuis, de multiples sources de contentieux se sont ajoutées, de la situation à Hong Kong jusqu’à la menace d’interdiction de l’application chinoise TikTok aux Etats-Unis.

Le marché obligataire s’est un peu détendu, voyant le niveau des taux d’intérêt à dix ans sur les dettes souveraines reculer en France, à -0,16%, en Allemagne à -0,45%, en Italie à 0,94%, et en Espagne à 0,32%.

L’aérien pique du nez

Sur le front des valeurs, la compagnie irlandaise Ryanair (-7,63% à 10,84 euros) a annoncé une réduction de 20% du nombre de ses vols en septembre et octobre, évoquant une baisse des réservations en raison d’un regain de cas du nouveau coronavirus en Europe.

De son côté, la britannique EasyJet (-7,63% à 544,60 pence) a confirmé lundi la fermeture de trois bases au Royaume-Uni.

Des nouvelles qui ont également lesté IAG, maison mère de British Airways (-5,29% à 184,25 pence).

En France, Air France-KLM a perdu 3,56% à 3,68 euros et Aéroports de Paris 4,37% à 84,15 euros.

En juillet le trafic aérien commercial à Paris n’atteignait pas le quart de son niveau d’il y a un an, en raison de la crise du coronavirus, a indiqué lundi le gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly.

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