L’or recule depuis sept jours et chutera à 1100$ d’ici un an, prévoit un analyste

Le métal précieux est en voie de baisser pour une septième séance consécutive, tandis que l’inflation demeure faible et que le dollar américain s’apprécie sur une possible diminution du programme de rachat d’obligations de la Réserve fédérale américaine.

Vers 12h, l’once d’or perd 26,60$ US pour se négocier à 1360$ US. Le métal jaune a reculé de près de 5% depuis vendredi dernier, et de 17% depuis le début de l’année.

Ric Deverell, analyste chez Credit Suisse, a dévoilé des prévisions peu rassurantes pour les amateurs du métal précieux.

Selon ce responsable de la recherche des matières premières pour Credit Suisse, l’once d’or se négociera à 1100$ US dans un an. Pire, elle chutera sous la barre des 1000$ US dans cinq ans.

«L’or va s’écraser», a dit M. Deverell à des journalistes à Londres jeudi, rapporte Bloomberg. «Le besoin d’acheter de l’or dans une perspective de préservation du capital a perdu de son intérêt, tandis que les probabilités d’une recrudescence de l’inflation sur un horizon de un à trois ans ont considérablement diminué.»

Après avoir connu un marché haussier qui a duré 12 ans, le métal précieux est entré dans un marché baissier le mois dernier (baisse de 20% depuis son sommet récent).

M. Deverell croit que l’or pourrait glisser sous les 1350 $ US dans les prochaines semaines, car il est encore trop cher par rapport à d’autres actifs solides comme les métaux de base.

Les banques centrales de plusieurs pays ont acheté de l’or afin de diversifier leurs actifs au cours de la dernière année.

Selon Bloomberg, les réserves d’or combinées des banques centrales ont récemment touché un sommet de huit ans, tandis que des pays comme la Russie ont augmenté leurs achats du métal jaune.

La tendance pourrait toutefois s’inverser, affirme M. Deverell. «Quand l’or monte, ça peut paraître une bonne idée d’en acheter davantage. Mais quand il baisse, pensez-vous que les responsables des banques centrales, qui veulent minimiser leurs risques, vont essayer d’attraper un couteau qui tombe? Non.»

Par ailleurs, les investisseurs craignent la diminution éventuelle des interventions musclées de la Réserve fédérale américaine pour stimuler l’économie. Certains envisagent une réduction prochaine du programme rachats d’obligations de la banque centrale des États-Unis.