Marchés américains : Wall Street en hausse malgré Intel, le brut et le PIB (actualisé)

PARIS, 26 avril (Reuters) – Wall Street est parvenue à terminer la dernière séance de la semaine sur une petite hausse, malgré l’influence négative des résultats médiocres d’Intel et de la nette baisse des cours du brut, sans parler de la première estimation de la croissance des Etats-Unis au premier trimestre qui a laissé une impression mitigée.

Cette croissance s’est accélérée au premier trimestre mais surtout grâce à l’évolution de la balance commerciale et aux variations des stocks, deux facteurs temporaires qui pourraient lui faire défaut sur les trimestres suivants.

En revanche, les dépenses des ménages et l’investissement productif ont fortement ralenti et l’investissement immobilier s’est contracté pour le cinquième trimestre d’affilée.

L’indice Dow Jones a gagné 81,25 points, soit 0,31%, à 26.543,33 points. Le S&P-500, plus large, a pris 13,71 points, soit 0,47%, à 2.939,88 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 27,72 points (0,34%) à 8.146,40 points. C’est le deuxième record de clôture du Nasdaq et du S&P-500 cette semaine.

Sur l’ensemble de la semaine, le S&P a gagné 1,2% et le Nasdaq 1,86%, tandis que le Dow a perdu 0,06%.

Pendant ce temps, les résultats de sociétés trimestriels continuent de pleuvoir.

Près de 78% des entreprises de l’indice S&P-500 qui ont publié leurs comptes jusqu’à présent ont battu le consensus, suivant des données de Refinitiv.

Les analystes n’anticipent plus qu’une baisse des bénéfices de 0,3% au premier trimestre, nettement moins que les 2,3% projetés début avril.

« On ne bougera plus beaucoup vers le haut tant qu’on n’en saura pas plus sur la situation des résultats », a dit Michael Geraghty (Cornerstone Capital). « Est-ce que les prévisions de résultats peuvent suffisamment s’améliorer pour appuyer des cours de Bourse plus élevés sans une envolée des PER? »

« Les résultats ont été souvent bons mais il y a eu des ratés et les investisseurs veulent savoir pourquoi et c’est pourquoi le marché dérive sans tendance bien affirmée », a observé Mike Loewengart (E*Trade Financial).

Le volume a été de 6,45 milliards de titres échangés contre une moyenne de 6,64 milliards sur les 20 séances précédentes.

VALEURS

Intel a lâché 9%, le géant des semi-conducteurs ayant réduit jeudi sa prévision de chiffre d’affaires de 2019 et manqué le consensus au premier trimestre pour les ventes des centres de données, un segment aux fortes marges.

Il a entraîné d’autres sociétés du secteur vers le bas et l’indice sectoriel de Philadelphie a perdu 1,12%, tandis que l’indice S&P des technologiques a lâché 0,35%.

En revanche Walt Disney a pris 1,95%, grâce au succès du film « Avengers:Endgame » lors de sa première jeudi soir aux Etats-Unis et au Canada.

L’indice de l’énergie a cédé 1,21%, seul indice sectoriel S&P à finir dans le rouge avec celui des valeurs high tech. Il a pâti de la baisse des cours du brut et des mauvais résultats trimestriels d’Exxon Mobil (-2,18%).

A l’inverse Ford Motor a bondi de 10,7% car il est plus confiant dans sa capacité à améliorer ses résultats sur l’ensemble de l’année.

LES INDICATEURS DU JOUR

En dehors de la statistique du PIB, les traders ont appris que la confiance du consommateur américain était retombée au mois d’avril, suivant les résultats définitifs de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont terminé vendredi dans le désordre avec des variations modestes, les indices de référence résistant à la forte baisse des cours du pétrole dans des marchés plutôt calmes malgré une nouvelle salve de résultats trimestriels d’entreprises.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,21% à 5.569,36 points, le Dax allemand a gagné 0,27% et le Footsie britannique a cédé 0,08%, pénalisé par son exposition aux ressources de base. L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,24%, le FTSEurofirst 300 a grappillé 0,08% et le Stoxx 600 a gagné 0,22%. Sur l’ensemble de la semaine, le CAC a cédé 0,20% et le Stoxx 600 a pris 0,14%.

CHANGES

Le dollar a perdu 0,16% sur des prises de bénéfice face à un panier de devises, à 98,044, alors qu’il avait monté lors des trois journées précédentes et atteint un pic de 23 mois en séance.

Les cambistes ont surtout retenu de la statistique du PIB que l’indice des prix PCE de base, étalon d’inflation préféré de la Réserve fédérale, n’a crû que de 1,3% contre 1,8% le trimestre précédent.

Sur l’ensemble de la semaine, l’indice du dollar conserve un gain de 0,7%.

TAUX

Les rendements ont baissé pour le même motif que l’indice dollar, le faible indice des prix PCE.

La Réserve fédérale tient réunion la semaine prochaine et ne manquera pas sans doute de mettre cet indice en avant.

Les plus fortes pertes sont dans le bas de la courbe.

Le rendement du deux ans cède 3,8 points de base à 2,292%. Celui du 10 ans laisse 2,5 pdb à 2,509%.

PETROLE

Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse vendredi sur le Nymex, le président américain Donald Trump ayant une nouvelle fois fait pression sur l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour qu’elle augmente sa production afin de faire baisser les prix.

A SUIVRE LUNDI 29 AVRIL :

(avec Sruthi Shankar, Amy Caren Daniel, Sinéad Carew, Laila Kearney, Kate Duguid, Saqib Iqbal Ahmed, Wilfrid Exbrayat pour le service français)


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