Marchés américains : Wall Street toujours malmenée par le coronavirus

* Le Dow Jones cède 0,98%, le S&P-500 1,71% et le Nasdaq 1,87%

* Dix séances de baisse sur les douze dernières pour le S&P-500

* La peur du coronavirus fait chuter les actions et les rendements

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6 mars (Reuters) – La Bourse de New York a fini en baisse de 0,98% vendredi, la peur des effets du coronavirus sur l’économie continuant à semer la panique sur les marchés financiers.

L’indice Dow Jones a cédé 256,5 points à 25.864,78.

Le S&P-500, plus large, a perdu 51,57 points, soit 1,71%, à 2.972,37. Sur les douze dernières séances, il a clôturé dix fois en baisse.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 162,98 points (-1,87%) à 8.575,62 points.

L’épidémie de coronavirus apparue mi-décembre en Chine ne cesse de se propager à travers le monde. Le nombre global de personnes contaminées a dépassé vendredi la barre des 100.000, selon un décompte effectué par Reuters à partir des déclarations des autorités nationales.

Il ne fait désormais plus aucun doute que l’épidémie aura un impact significatif sur l’économie mondiale et la santé des entreprises. L’annonce, mardi par la Réserve fédérale, d’une baisse de ses taux en urgence n’a pas apaisé les marchés, bien au contraire.

« Si la Réserve fédérale américaine espérait que sa baisse de 50 points de base mardi aiderait à restaurer la confiance des investisseurs, elle a mal calculé », observe l’analyste Michael Hewson (CMC Markets).

« En voulant envoyer un message fort aux marchés, tout ce qu’elle a réussi à faire est de semer la peur et d’utiliser une partie de ses munitions. »

VALEURS

La baisse des rendements des bons du Trésor a pesé lourdement sur les actions des sociétés financières, dont l’indice sectoriel a perdu de 3,3%. L’indice S&P 500 Banks perd, lui, 4,7%, ce qui porte son recul pour la semaine à plus de 8%.

Les croisiéristes Carnival Corp et Royal Caribbean Cruises perdent respectivement 2,6 et 1,2%, après la diffusion d’une information de Reuters, selon laquelle l’administration américaine envisage de déconseiller ce type de voyage.

L’indice CBOE de la volatilité, surnommé « indice de la peur » à Wall Street, a atteint son plus haut niveau depuis août 2015 à 41,94.

L’annonce de créations d’emplois supérieures aux attentes en février aux Etats-Unis, qui montrent la solidité de la première économie mondiale face au risque sanitaire, n’a pas modifié la tendance.

* Le rappel de la séance en Europe:

* A SUIVRE ces sept prochains jours :

(April Joyner, version française Jean-Philippe Lefief)


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