Michel Sapin envisage une hausse de la prime pour l’emploi

Le ministre du Travail a indiqué dimanche que l’hypothèse d’une hausse de la Prime pour l’emploi (PPE) était « sur la table », précisant cependant qu' »aucune décision » n’avait encore été prise.

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« Il y a un problème de pouvoir d’achat pour les plus modestes des Français », a déclaré M. Sapin à France 5. Il a assuré que le rétablissement en 2014 de l’indexation sur l’inflation du barème de l’ impôt sur le revenu, gelée depuis deux ans, « est une amélioration du pouvoir d’achat des Français, et particulièrement des plus modestes ».

Interrogé sur une hausse de la PPE, évoquée par le Journal du Dimanche comme une piste qui « tient la corde », le ministre a répondu que « ça peut être une solution, c’est sur la table ». « Ca peut faire partie des discussions mais aucune décision n’est prise dans ce domaine », a-t-il dit. La PPE est un crédit d’impôt crée en 2001, versée actuellement à 6,3 millions de foyers.

Vers une diminution de l’impôt sur les société ?

Du côté des entreprises, il a rappelé qu’une diminution de l’impôt sur les sociétés (IS) figurait parmi les propositions de François Hollande pendant la campagne électorale. « C’est une proposition qui a tout à fait sa cohérence », a-t-il ajouté.

« C’est manifestement sur la table, ce sont des sujets qui vont être abordés au cours des jours et des semaines qui viennent, il y a des décisions à prendre pour permettre aux entreprises de France de reprendre confiance, de retrouver un espoir dans l’avenir », a-t-il dit.

Michel Sapin a par ailleurs estimé que la négociation sur l’assurance-chômage prévue à l’automne entre les partenaires sociaux était « un dossier lourd qui doit être traité avant la fin de l’année » par le patronat et les syndicats, puisque « l’assurance-chômage n’est pas une décision du gouvernement ».

Un déficit annuel prévisionnel de l’ordre de 5 milliards d’euros

« Le déficit annuel prévisionnel de l ‘année prochaine c’est 5 milliards d’euros, c’est beaucoup » mais « dans une période où il y a un fort chômage, qu’il y ait un fort déficit de l’assurance-chômage, c’est quand même normal, il y a quelque chose de logique dans ce déficit », a-t-il observé.

« Ce n’est certainement pas dans cette période de très haut chômage qu’on va modifier si profondément que ça les règles d’indemnisation, qu’on va baisser l’indemnisation des chômeurs », a-t-il ajouté. « Je propose plutôt aux partenaires sociaux de simpifier, d’éviter les erreurs, d’éviter les complications ».

(AVec AFP)


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