Monsanto : une affaire de blé OGM qui tombe à pic … en plein changement climatique

Simple coïncidence ? Alors que les terres agricoles européennes se trouvent fortement inondées après pluies diluviennes,nombreuses précipitations et autres intempéries,  une « affaire » de blé OGM secoue depuis quelques jours le marché mondial des céréales.

Tandis que certains et non des moindres – y compris le Parlement européen – soupçonnent  les Etats-Unis via le projet Haarp d’influer sur le climat, cela laisse bigrement à réfléchir

Certes, Monsanto affirme à qui veut l’entendre ne plus vouloir faire de « lobbying » pour le développement de la culture des semences modifiées en Europe, indiquant ne pas vouloir demander de nouvelles autorisations pour leurs plantes génétiquement modifiées.

Mais c’est peut-être pour mieux se faire prier en retour … la commercialisation de « son » blé OGM pouvant devenir à terme le seuil moyen de ne pas voir les cours des céréales s’enflammer, tout en garantissant l’alimentation d’une importante partie de la planète. Laquelle pourrait se réunir dans des émeutes de la faim, en l’absence « de pain et de jeux » – si l’on n’y prenait garde.
Face à de tels risques – économiques et sociaux – Monsanto pourrait presque passer pour un sauveur …. alors qu’à l’heure actuelle, aucun type de blé génétiquement modifié n’est autorisé à la vente ou à la production, tant aux États-Unis qu’ailleurs.

– Du blé OGM retrouvé  dans des champs aux Etats-Unis

Le 29 mai dernier, l’USDA – ministère de l’Agriculture US a confirmé sur son site internet  que du blé génétiquement modifié résistant au Roundup avait été retrouvé dans l’État de l’Oregon.
Après avoir fait analyser plusieurs échantillons par ses laboratoires, l’USDA a ainsi précisé dans un communiqué de presse que « les analyses indiquent la présence de la même variété de blé résistant au glyphosate que celle que Monsanto avait été autorisé à expérimenter en champs entre 1998 et 2005 ». Ce blé GM avait en effet été expérimenté sur plus de 4000 hectares entre 1998 et 2005 dans 16 États américains.

Dans un communiqué publié vendredi, l’Association américaines des cultivateurs de blé, tente de minimiser l’impact, mettant en avant la nature isolée de cet incident. Et estimant en conséquence qu’il n’existe que peu de raisons scientifiques pouvant amener les gouvernements à suspendre les achats.

L’USDA a assuré pour sa part qu’il n’y avait aucune preuve permettant d’indiquer de manière formelle que cette variété de blé génétiquement modifiée n’est été intégrée à des approvisionnements commerciaux, affirmant par ailleurs qu’il n’y avait pas de risque pour la santé.

– Les exportations américaines impactées

Le Japon a quant à lui d’ores et déjà annulé une commande de 25.000 tonnes de blé tendre blanc, tandis que les meuniers coréens ont suspendu depuis mercredi leurs importations de blé tendre blanc américain. Coup dur pour les agriculteurs américains producteurs de blé, le marché nippon constituant leur premier marché d’exportation, devant le Mexique, le Nigeria et la Corée du sud.  A noter toutefois, que selon l’Association américaine des cultivateurs de blé, le Japon a continué d’acheter d’autres variétés de blé US ces derniers jours.

Tout en s’étonnant que cette affaire voit le jour après tant d’années de l’arrêt du programme, certains  analystes financiers redoutent un éventuel effet de contagion sur les marchés.

Au final, les exportations américaines pourraient être grandement impactées … à moins d’une mesure exceptionnelle permettant de commercialiser le blé OGM incriminé, le niveau mondial de production de blé étant parallèlement fortement affecté par les très mauvaises conditions climatiques qui frappent l’Europe depuis quelques mois.

Rappelons parallèlement que les Etats-Unis sont le premier exportateur mondial de blé, leur part de marché représentant 10%. La production américaine de blé représente un chiffre annuel de 18 milliards de dollars dont 45% est exporté. Le blé tendre blanc, variété du champ où a été retrouvé l’OGM, représente quant à lui 17% des exportations américaines.

 – L’Union européenne vigilante sur le dossier 

En réaction, jeudi, la Commission européenne a recommandé aux pays membres de l’UE de mener des contrôles sur les importations de blé américain. Elle a ainsi informé les États membres par le biais du Système communautaire d’alerte rapide pour l’alimentation (RASFF), leur recommandant de tester les importations de blé tendre blanc.  Si le résultat s’avère « positif », le lot incriminé ne sera pas mis sur le marché.

Souhaitant assurer la protection des consommateurs européens, la Commission a par ailleurs demandé au ministère américain de l’Agriculture (USDA) de vérifier si des exportations de blé vers l’Europe auraient pu être affectées, et de l’en informer le cas échéant.
En tout état de cause, le dossier sera examiné le 10 juin prochain lors du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, composé de représentants des 27 pays européens.

Le blé tendre blanc représente 80% des volumes globaux de blé importés annuellement par l’UE, lesquels se chiffrent à un million de tonnes, l’Espagne étant le principal acheteur.

 – Monsanto met la pédale douce sur les OGM face à l’opposition actuelle

Simple hasard de calendrier ? C’est en marge de cet événement que la porte-parole de Monsanto en Allemagne, Ursula Lüttmer-Ouazane, a déclaré vendredi que la société ne chercherait à entrer que sur les marchés où ses plantes génétiquement modifiées étaient largement acceptées.
Ajoutant : « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’y avait pas de large soutien pour le moment ».
Le groupe indiquant parallèlement ne plus vouloir faire pression pour le développement des cultures génétiquement modifiées dans la plupart des pays d’Europe compte-tenu de l’opposition qui reste forte dans de nombreux pays.
Tout en déclarant que des semences modifiées ne seraient vendues « que là où elles bénéficient d’un large soutien de la part des agriculteurs, d’un large soutien politique et d’un cadre réglementaire qui fonctionne bien ». Essentiellement, en Espagne et au Portugal.  Pays d’ores et déjà moutons noirs de l’Union européenne … qu’une baisse des revenus agricoles plongerait dans le chaos.

 – Les exploitations céréalières de France et d’Europe durement frappées par des intempéries

Parallèlement, en France, au niveau national, le rendement de la récolte de blé de 2013 était estimé à 6,98 tonnes par hectare, en fin de semaine dernière. En chute de 4 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Un chiffre enregistré avant les pluies diluviennes  qui se sont abattues en fin de semaine, laissant présager d’une situation encore plus préoccupantes.

Les conditions climatiques sont rudes depuis de nombreuses semaines, entraînant un retard végétatif significatif. La croissance des blés d’hiver s’avère trop lente tandis que les semis des cultures de printemps sont fortement décalés.

Denise Yoder, présidente de la FDSEA du Territoire de Belfort  indique pour sa part que 30 % des parcelles de céréales du Territoire de Belfort auront une importante perte de rendement cette année, et tout particulièrement l’orge et le blé, les céréales d’automne.
Indiquant même que sur certaines parcelles, les agriculteurs ne récolteront rien du tout et ne pourront même pas replanter autre chose, ayant effectué une déclaration « d’engagement céréales ». La raison à tout cela : pluie ou neige quasiment incessante depuis l’automne.

Au final, « les céréales qui sont sorties de terre demandent des traitements coûteux pour être viables « , poursuit la présidente. Des traitements vendus par Monsanto ? Qui sait …

« Les dégâts liés aux inondations et aux intempéries représentent des enjeux «considérables» pour les agriculteurs touchés, en particulier les éleveurs », a déclaré jeudi pour sa part le vice-président de la FNSEA, Joël Limouzin, en tournée dans plusieurs départements.
Ajoutant que pour les grandes cultures de céréales, «la saturation  est telle qu’aucune date ne peut être prévue», en ce qui concerne les travaux des champs.

– Des conditions climatiques influencées par le projet HAARP mené par la Défense US ?

Confortée dans nos dires par l’alerte du Parlement européen lui-même, nous avons d’ores et déjà laissé entendre ici-même  que tsunamis (tels  que Fukushima),  ouragans (tels  que Sandy ou Isaac), séismes (Haïti, Iran, Birmanie) ne seraient pas dûs uniquement à l’oeuvre de Dame Nature – cette  dernière pouvant être quelque peu aidée dans son œuvre par de véritables armes climatiques comme  HAARP (High-Frequency Active Auroral Research Program), gérées conjointement par l’US Air Force et l’US Navy.

Précisant que la liste  des groupes industriels, des sociétés financières « partenaires »  du projet et autres lobbies était pour le moins édifiante,   Bae Systems – entreprise britannique travaillant dans les secteurs de la défense et de l’aérospatiale – et Carlyle – la sulfureuse société liée à Ben Laden Groupe et Bush – figurant en bonne place. Histoire de donner des éléments factuels pour ne pas se faire accusée de conspirationniste.

Rappelons que  le programme basé à Gokona en Alaska existe depuis 1992. Il fait partie d’une nouvelle génération d’armements sophistiqués géré par l’Initiative de Défense Stratégique (SDI). Opéré par le Conseil d’Administration du Laboratoire de Recherche sur les Véhicules Spatiaux de l’Air Force, HAARP consiste en un système d’antennes puissantes capable de créer « des modifications locales contrôlées de l’ionosphère » (la couche supérieure de l’atmosphère).

En août 2010, le très sérieux journal Ria Novosti, nous rappelait d’ores et déjà que les Etats-Unis travaillent depuis quelques années sur la capacité de contrôler le climat dans diverses régions du monde.  Cette technologie, développée dans le cadre du programme HAARP est capable de provoquer des phénomènes  tels que des sécheresses, des ouragans, des tremblements de terre et des inondations.

Andreï Arechev, l’auteur de l’article, indiquait par ailleurs que « du point de vue militaire, le projet HAARP  est une arme de destruction massive, un instrument d’expansion qui permet de déstabiliser sélectivement les systèmes écologiques et agricoles des pays et des régions ciblés. ».   « Il semblerait que les changements climatiques au service des intérêts politiques soient loin d’être un mythe » s’exclamait-il dès 2010.

Les développements dans le domaine d’armement climatique  semblent atteindre la « capacité de rendement prévue», en engendrant les sécheresses, en détruisant les récoltes et en provoquant sur le territoire de la « cible » toute une série de phénomènes anormaux  concluait-il enfin.

– Quand le Parlement européen s’alarmait lui aussi …

Un document faisant office de rapport du parlement européen sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère, explique parfaitement en quoi consiste le programme Haarp, « n’hésitant pas à révéler ses objectifs les plus obscurs » indique par ailleurs le site Mecanopolis.
Lequel précise que la Commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense a rendu ce rapport en date du 14 Janvier 1999. La commission ajoutant et recommandant : « L’opinion publique ignore pratiquement tout du projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant ».
« En raison de l’ampleur de ces incidences sur l’environnement, HAARP constitue un problème global et il faudrait évaluer si les avantages que procure ce système compensent les risques encourus » indique ainsi le document. Le rapport indiquant très clairement que « ces travaux de recherche doivent être considérés comme extrêmement néfastes pour l’environnement et la vie humaine ».
« Ses incidences écologiques et éthiques doivent être évaluées avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation d’essais » était-il encore suggéré.

Sources : AFP, Reuters , Ria Novosti, Le pays.fr

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 2 juin 2013


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