Moscovici laisse la porte ouverte à de nouvelles hausses d’impôts en 2014

Quoi de mieux que quelques forums ou « rencontres économiques » pour commencer à préparer l’opinion française sur une éventuelle hausse des impôts ?
S’exprimant dans le cadre des «  Rencontres économiques d’Aix-en-Provence », le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici a ainsi laissé entendre ce week-end que le gouvernement pourrait se voir contraint d’accroître la pression fiscale en 2014 si la croissance n’est pas de retour.

Tout dépendra « de l’état de l’économie française » a-t-il tenu à préciser. Sans donner de plus amples précisons sur d’éventuels critères, niveaux d’indicateurs ou seuils limites permettant de déterminer la nécessite de recourir à une hausse des impôts.

« En 2014, nous limiterons la hausse des prélèvements obligatoires à 0,3 % du PIB » a toutefois ajouté le ministre. Ce qui, tout calcul fait, correspond à environ 6 milliards d’euros.
En tout état de cause, si le gouvernement reste fidèle à ses promesses, le total des impôts, taxes et autres cotisations sociales atteindrait tout de même le cas échéant le taux record de 46,6% de la richesse nationale, après une hausse de 1,4 point prévue en 2013, à 46,3% du produit intérieur brut (PIB).
Ce qui fait dire à Pierre Moscovici, que pour la bonne marche de l’économie française, il serait souhaitable – selon lui – que 2014 soit la dernière année de hausse. Discours quelque peu gratuit, qui n’engage lui … et qui permet d’afficher un profil de bon élève devant l’Union européenne.

Le ministre a par ailleurs tenu à rappeler que le projet de loi de finances pour 2014 (PLF 2014) – actuellement en préparation – prévoit une baisse des dépenses de 14 milliards d’économies dans les dépenses publiques et une hausse des prélèvements obligatoires comprise entre 0,2 et 0,3 % du produit intérieur brut (entre 4 et 6 milliards), soit 30% de l’effort de réduction des déficits.
Ces prélèvements nouveaux reposeront en partie sur la réduction des niches fiscales et l’abaissement du plafond de l’avantage fiscal du quotient familial de 2000 à 1500 euros, lequel doit à lui seul rapporter 1 milliard d’euros à l’Etat.

Le ministre prévoit par ailleurs qu’au delà de 2014, les prélèvements obligatoires pourraient « connaître une pente qui soit celle de la stabilité, puis de la diminution ».

Sources : AFP, Le Parisien, La Tribune

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 08 juillet 2013


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