Plan social chez Princesse tam.tam

L’ambiance est tendue au siège français de Fast Retailing, située rue Saint Honoré, à deux pas du Palais royal, à Paris. Le japonais à la tête de la marque Uniqlo a décidé de faire du ménage parmi les cadres et dirigeants de Comptoir des Cotonniers et Princesse tam.tam, ses deux enseignes purement françaises, rachetées respectivement en 2005 et 2006. Selon les informations que Challenges s’est procuré, une cinquantaine de suppressions de postes est envisagée, sur les 400 emplois que Fast Retailing compte dans son siège unique et ses entrepôts en France.

Réduire les coûts de support et de service

Contactée par Challenges, l’enseigne japonaise a confirmé. « La raison de cette réorganisation est de mieux aligner la structure organisationnelle du siège avec les ressources afin de préparer ces deux marques pour le futur », explique un porte-parole du groupe. « Les coûts de support et de service des opérations de Fast Retailing en France ne sont actuellement pas en ligne avec les objectifs établis ». Selon lui, la réorganisation prévue n’affectera pas le réseau de magasins Comptoir des Cotonniers et Princesse tam.tam. Elle a été présentée aux représentants du personnel la semaine dernière et impliquerait le départ de 50 personnes environ. « Mais il est encore trop tôt pour donner un chiffre précis », prévient le porte-parole.

Pertes opérationnelles

En juin 2017, Challenges avait dévoilé les difficultés de Comptoir des Cotonniers et Princesse tam.tam sur l’exercice clos fin août 2016. Au total, les deux enseignes avaient dû fermer 38 magasins dans l’Hexagone, sur une période de douze mois. Un an plus tard, les chiffres continuent de montrer la santé fragile de ces marques. Le rapport annuel de l’exercice clos au 31 août 2017 prévient: « le chiffre d’affaires lié aux opérations de notre marque française Comptoir des Cotonniers a diminué mais le processus de baisse des coûts mené au sein de la marque a aidé à réduire les pertes opérationnelles avec succès ». Quant à Princesse tam.tam, « la marque a généré une perte opérationnelle plus importante ». Les suppressions de postes au siège visent à s’attaquer à ces pertes opérationnelles en supprimant notamment les doublons existant sur certaines fonctions.

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