Plusieurs centaines de « gilets jaunes » défilent à Montpellier dans une ambiance tendue

Plusieurs centaines de « gilets jaunes » se sont rassemblés et ont défilé samedi à Montpellier en réponse à un appel « national », dans une ambiancie vite tendue marquée par plusieurs interpellations.

Peu avant 17H00, 10 personnes avaient été interpellées, et un policier blessé par un coup de casque reçu à la jambe, a précisé la préfecture de l’Hérault à l’AFP.

Dès le début de la manifestation, en début d’après-midi, plusieurs cordons de CRS ont encerclé les manifestants, barrant notamment l’accès à la gare, au centre commercial du Polygone et à la préfecture, et ont envoyé des gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l’AFP.

« De nombreux adolescents qui étaient dans des boutiques et fast-food du secteur voient les forces de l’ordre charger, gazer et matraquer. Aucune possibilité de sortie ne leur est laissée et ils ne peuvent donc pas obéir aux injonctions de dispersion », s’est insurgée l’avocate Sophie Mazas, la présidente de la Ligue des droits de l’Homme de l’Hérault.

Certains manifestants, portant des masques à gaz, des casques ou des cagoules, ont de leur côté jeté des fumigènes et des pétards, pendant qu’une enceinte mobile crachait la musique de la saga « Star Wars ».

Parmi les slogans inscrits sur les banderoles, « L’enfer des pauvres fait le paradis des riches », « Peuple, tu as le devoir d’insurrection quand le gouvernement viole tes droits » ou encore « C’est le capitalisme qui nous pourrit la vie ».

« Les problèmes sociaux restent les mêmes qu’au début du mouvement des gilets jaunes », a expliqué à l’AFP Jean, un sociologue âgé de 50 ans. « Il y a trop d’inégalités, trop de situations professionnelles tendues et difficiles à vivre (…). Même pour les policiers, qui sont partout autour de nous aujourd’hui, c’est difficile ».

Devant la porte de sa boutique de cosmétiques, bijoux fantaisie et accessoires de mode, Louise, commerçante, a affirmé « soutenir les gilets jaunes, depuis le début ». « On paie trop de charges, on travaille pour payer l’Urssaf, le RSI et soi-disant les retraites. C’est surtout pour payer les gens qui ne travaillent pas et qui touchent le RSA », a-t-elle poursuivi.

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