Pour la première fois la Grande-Bretagne voterait pour la sortie de l’UE

Pour la première fois, un sondage a indiqué dimanche 6 septembre que les Britanniques voteraient pour une sortie de l’Union européenne lors du référendum qui aura lieu d’ici à la fin 2017 au plus tard.

Alors que les députés doivent se pencher à nouveau sur le projet de loi sur le référendum lundi, 43% des personnes interrogées par l’institut Survation pour le compte du Mail on Sunday estiment que la Grande-Bretagne devraient quitter l’UE. 40% préfèrent rester dans l’UE et les 17% restants sont indécis.

Ce sondage, réalisé via l’internet sur un échantillon de 1.004 personnes, marque une rupture avec les précédentes enquêtes d’opinion qui ont toujours conclu à un avantage du oui à l’Union européenne.

De plus, 22% de ceux qui optent pour le statu quo disent qu’ils pourraient « changer d’avis » si l’actuelle crise des migrants s’aggravait. A ce sujet, 29% des Britanniques estiment que leur pays ne devrait accueillir « aucun » réfugié, de loin la réponse la plus populaire, devant les 15% estimant qu’il faudrait en accueillir 10.000.

« Rester un membre de l’UE » ou « Quitter l’UE »

Le dernier sondage réalisé par l’institut Survation début juillet avait montré que 45% des personnes interrogées était en faveur d’un maintien dans l’UE, alors que 37% étaient contre et 18% indécis.

Depuis, rappelle le Mail on Sunday, tabloïd vigoureusement eurosceptique, le gouvernement de David Cameron a proposé de modifier la question posée au référendum, la formulation initiale ayant été jugée trop en faveur du statu quo.

Plutôt que de demander aux votants de répondre par oui ou par non si le Royaume-Uni devait rester membre de l’UE, la nouvelle formulation leur soumettra le choix d’une phrase en guise de réponse: « Rester un membre de l’Union européenne » ou « Quitter l’Union européenne« .

Promesse de campagne de David Cameron, le référendum est prévu d’ici à la fin 2017 mais pourrait avoir lieu dès l’année prochaine. Le Premier ministre dit qu’il est favorable à un maintien du Royaume-Uni dans l’UE mais n’exclut « rien » s’il n’obtient pas de ses partenaires européens un certain nombre de concessions au préalable.

(Avec AFP)

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