Pourquoi le groupe Bolloré a performé en 2017

Bolloré a vu son bénéfice net bondir de 59% en 2017, à 699 millions d’euros, porté par l’intégration du géant des médias Vivendi qui a participé à la nette progression du résultat opérationnel du groupe diversifié.

L’entreprise dirigée par Vincent Bolloré avait déjà fait état en février d’un chiffre d’affaires annuel de 18,3 milliards d’euros, en hausse de 82% grâce à l’entrée de Vivendi dans son périmètre en avril 2017.

Jeudi 22 mars, Bolloré a fait état d’un résultat net part du groupe de 699 millions d’euros, soit nettement supérieur au consensus établi par l’agence Factset, qui tablait sur un bénéfice de 550 millions d’euros.

L’Ebitda bondit de 103%

Le groupe a vu son excédent brut d’exploitation (Ebitda) bondir de 103%, à 2,072 milliards d’euros, tandis que le résultat opérationnel s’établissait à 1,124 milliard d’euros, soit une progression de 79% sur un an.

Au titre des facteurs expliquant cette performance opérationnelle, le groupe met notamment en avant, « dans le secteur communication, la prise en compte de 720 millions d’euros de résultat opérationnel de Vivendi soutenu par une bonne performance des activités de Universal Music Group et Groupe Canal+ ».

Bolloré fait également état d’une « légère progression des activités ‘transport et logistique’ grâce à une amélioration au second semestre marquée par la bonne marche des terminaux portuaires et de la logistique en Afrique ». En 2016, le groupe diversifié avait enregistré une baisse de 22% de son bénéfice net, en raison d’une « conjoncture internationale déprimée » pour sa branche « transport et logistique ».

Telecom Italia: Vivendi annonce la démission de ses réprésentants au conseil

Vivendi annonce jeudi la démission de ses trois représentants au conseil d’administration de Telecom Italia en invoquant une « tentative de démantèlement » de l’opérateur télécoms italien par le fonds Elliott Management. « Devant la tentative de démantèlement de Telecom Italia (TIM) menée par Elliott Management, hedge fund bien connu pour ses initiatives court-termistes, les trois représentants au conseil d’administration de TIM proposés par Vivendi, qui soutient le plan industriel voté à l’unanimité et mis en oeuvre par Amos Genish et son équipe, ont décidé de remettre leur mandat au vote des actionnaires », écrit le groupe français dans un bref communiqué. « Cinq autres administrateurs ayant également souhaité remettre leur mandat et de fait, une majorité du conseil étant démissionnaire, une assemblée générale devra donc avoir lieu au mois de mai prochain afin de permettre aux actionnaires de TIM de voter pour les administrateurs qu’ils souhaitent et la politique à mener. »

(avec Agences)

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