PSA : l’Etat vend sa participation à Bpifrance

Du nouveau dans l’actionnariat de PSA. L’Agence des participations de l’État (APE) a annoncé lundi la cession à la banque publique Bpifrance de la totalité des titres du groupe automobile qu’elle détenait. L’équivalent d’un montant de 1.920 millions d’euros seront ainsi transférés dans le cadre de l’opération.

L’APE a précisé dans un communiqué que la transaction portait sur 12,7% du capital et 18,5% des droits de vote de PSA et qu’elle représentait une plus-value de 1,12 milliard d’euros pour l’Etat. Selon ses propres termes, le transfert à Bpifrance a lieu « dans le cadre d’un reclassement à l’intérieur du secteur public ». La banque publique d’investissement est en effet détenue à parts égales par la Caisse des dépôts et l’APE.

« Le produit servira à financer les investissements de l’État actionnaire », ajoute-elle par ailleurs. Selon Bercy, les sommes ainsi générées serviront « très probablement » à recapitaliser EDF et Areva. L’Etat s’est en effet engagé à injecter 7,5 milliards d’euros dans la filière nucléaire en 2017. 3 milliards devront être consacrés à la recapitalisation d’EDF lancée début mars, 4,5 milliards étant prévus pour celle d’Areva, planifiée en juin.

A noter que cette opération intervient trois ans après l’entrée de l’Etat au capital de PSA en vue de sauver le constructeur de la faillite. Elle prendra effet à l’issue du vote en assemblée générale des résolutions concernant la reprise d’Opel par General Motors – réunion prévue le 10 mai prochain – sous réserve que le rachat d’Opel soit validé et que le cours de l’action ne connaisse pas d’ici là de « variation significative ». Constatant que le redressement du groupe a été confirmé par les très bons résultats annuels (1,73 milliard de profits), l’APE estime désormais que l’Etat a « pleinement joué son rôle d’actionnaire de référence ».

Au terme de la transaction, Bpifrance reprendra les droits et obligations du pacte d’actionnaires avec la famille Peugeot et le conglomérat chinois Dongfeng, ui détiennent le même nombre d’actions. La banque publique sera ainsi dotée de deux sièges et d’un censeur au conseil de surveillance de PSA. Les droits de vote double de l’Etat ne lui seront octroyés qu’après deux ans, comme le veut la loi.

Sources : APE, AFP, Reuters

Elisabeth Studer – 28 mars 2017 – www.leblogfinance.com

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