Rachat de Dealogic, cabinet de données financières par Carlyle : la pieuvre étend sa toile 

Voilà qui n’est pas fait pour nous rassurer. Le sulfureux fonds d’investissement américain Carlyle vient d’annoncer récemment qu’il allait acheter le cabinet de données financières Dealogic pour 700 millions de dollars. Une manière comme une autre de s’approprier des informations dont la législation actuelle et future sur le secret bancaire freine voire interdit la diffusion.

Le géant du capital risque a ainsi lancé une offre à 700 millions de dollars sur la société de services d’analyses et de données au secteur financier. Pour ce faire, le fonds américain s’est associé à deux autres investisseurs : Euromoney, éditeur de presse financière, et Randal Winn, cofondateur de Capital IQ, un fournisseur de données.

Selon le « New York Times », le groupe d’investisseurs devrait racheter le cabinet de données financières aux dirigeants et fondateurs de la société, lesquels devraient également prendre une participation au capital.

Précisons que dispose Dealogic dispose également d’une plate-forme financière tournée vers les activités de courtage, très très prisée par les grandes banques d’affaires. De quoi attirer la pieuvre Carlyle, d’autant plus que cette plate-forme financière incorpore la technologie, les données, les analyses et le conseil nécessaires pour aider les banques d’investissement à affecter les ressources et à exécuter des transactions.

Basé à New York, la société dispose de bureaux à Londres, Hong Kong, Tokyo et Pékin. Elle revendique comme clientes les 50 plus grandes banques d’investissement de la planète.

Les produits de Dealogic  se divisent en deux groupes : l’un, sous l’appellation Analytics, constitue un outil d’analyse financière pour l’ensemble des marchés de capitaux et les activités corporate, tandis que l’autre, IB-RM (Investment Banking Relationship Management), fournit aux banques une plate-forme intégrée de gestion de leurs transactions.

Dealogic fournit aussi aux banques des classements et « league tables » qui leur permettent de s’évaluer par rapport à la concurrence. Elle leur donne en outre des outils leur permettant de gérer toutes leurs opérations d’émission de titres ou de fusion-acquisition.

Sources : AFP, Agefi, AOF

Elisabeth Studerwww.leblogfinance.com – 11 novembre 2014


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